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mercredi, mai 13, 2009

Au monastère , à 4960m




Comme les chinois au moment de la révolution culturelle ont détruit quasiment tous les monastères celui de Gyandrak n’a pas échappé au massacre et a fait partie des monastères éradiqués ! il a été reconstruit grâce à la détermination et à la volonté des locaux quand les règles se sont assouplies ; Mais l’école d’enseignement du bouddhisme qu’il abritait n’a plus le droit de remplir sa mission et des 50 moines qu’il abritait il n’en reste que 4. Nous avons été reçus , Olga , Tashi, notre chauffeur d’un jour et moi par un vieux moine de mon âge presque qui revenait de ramasser du crottin pour le feu du soir , dans une cuisine glaciale où un moine plus jeune d’une cinquantaine d’année nous a servi à nous les femmes européennes du thé vert pendant que les autres buvaient leur thé salé au beurre . Il y avait déjà là haut 2 autres pèlerins arrivés de Saga en moto c'est-à-dire frigorifiés ! Qui avaient déjà fait le tour du mont sacré , qui venaient maintenant tourner les moulins à prière après avoir rendu visite au lama dit de Gyandrack , qui vit à Darchen . C’est ainsi que j’eus vent de son existence. Un saint homme qui s’était échappé en Inde mais à qui le Dalaï lama a signifié que sa place était à la tête de ce monastère tant il est important de conserver au Tibet la langue et les enseignements spirituels, les deux seuls éléments qui gardent le peuple uni et solide dans la déroute de la colonisation. Il y revint donc par obéissance et fit élever une nouvelle statue du Bouddha comme le lui avait demandé son chef hiérarchique. De nombreuses personnes des environs venaient l’entendre et suivre son enseignement sur le bouddhisme tibétain. Et tout se passait bien jusqu’au jour où la police chinoise apprit ses activités et débarqua au monastère pour briser la statue, interdire au lama d’enseigner et l’assigner à résidence au village de Darchen même où il vit depuis dans une maison sanctuaire . J’en savais assez pour avoir envie de le rencontrer et l’un des pèlerins promit de me conduire jusqu’à lui en moto pendant que l’autre pèlerin accompagnerait Olga à pied dès que nous serions redescendus dans la vallée.




During the cultural revolution the Chinese destroyed ,burned and put down around 6000 tibetan monasteries . This one of course didn’t escape this huge massacre but as soon as the rules allowed it was rebuilt thanks to the determination and the dedication of the local people but the adjacent teaching centre never open its door again as any spiritual teaching is strictly forbidden . Out of the 50 monks who used to live there , only 4 are left . In the yard we met the older one , a 68 year’s old monk who was coming back from picking up yak’s and sheep’s shit for the night fire and in the kitchen we met the youngest one , in his early 50 who offered Olga and myself green tea when he was serving salted butter tea to the men . Tashi , the driver and 2 men , pilgrims, who came from Saga on their motorbike to do the kora . They were now visiting the monasteries around and had paid their respects to the lama leaving in Dorchen . I wanted to know more so they told me the story of this man who once escaped in Daramsala to hear from the Dalaï Lama that his real place was at the Gyantrak monastery . So obedient, the abbot came at the Mount Kaila ‘s biggest and new monastery , bringing back the statue from Bouddha . He was receiving many locals who would come to visit him and study his teachings and all this went well until the Chinese heard about the new statue and the old teaching, went up, destroyed the statue and forbid the monk to remain up there He had to be in the village and still lives in a house which is as well a sanctuary. He is known as the Gyantrack’s lama . Of course we felt like meeting him and gently the pilgrims promised to lead us to his place as soon as we would be back in the valley.

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