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vendredi, décembre 31, 2010

Au campement d'Abraham





Et bien que le campement soit de loin le plus pauvre de nos campements ce fut sans doute l’étape la plus joyeuse de par le caractère jovial et généreux du propriétaire. Abraham et son frère Saïdou ont monté un lieu d’asile dans le plus bel endroit qui soit entre la falaise et la dune de sable qui vous transporte en plein désert à cent pas de là et n’ont visiblement pas les moyens de l’entretenir sans parler des moyens de l’améliorer . Un simple trou creusé à même le sable sert de WC et l’eau chaude que vous aurez l’aura été par le soleil dans le seau où vous la puiserez pour vous en asperger ; pourtant n’importe lequel d’entre vous serait là, ne voudrait que rester et s’y reposer . Abraham cherche désespérément comment conserver au moins le business en état mais sans argent comment faire ? Moins c’est entretenu et moins les clients viennent, moins ils viennent moins il peut songer à économiser pour entretenir. J’ai laissé une obole de 25 euros à mettre de côté dans une boite marquée : améliorations afin d’en attirer d’autres ! quand on sait qu’un sac de ciment vaut 11 euros le sac, on n’est pas arrivé ! Pourtant lors de mon voyage au Mali c’est Abraham que je choisirais d’aider. visiblement intelligent , il est allé à l’école a Dourou des années bien que cela signifie 5kms aller , 5kms retour en grimpant sur la falaise . Toutefois comme tous ces jeunes que je rencontre il ne lit pas de façon fluide mais mot a mot aussi n’en revenait-il pas que j’aie pu lire un livre entier de 220 pages sur l’épopée minguée en un après midi ! Il me demandait comment faire pour lire vite comme ça et surtout qu’est ce qui était important à retenir quand on lit . Etait-ce l’histoire, la syntaxe, le vocabulaire ou les idées que l’auteur veut partager ? Cher Abraham , tu es un trésor en soi , un fabuleux conteur et l’honnêteté en personne. Je vais trouver des moyens ( Allo Nadine ! ) de faire de ce campement l’oasis de l’entre deux mondes . Bien que je n’aie jamais eu la force physique de grimper en haut des sables et que j’ai dû me résoudre à attendre Ogo au pied de mon arbre.

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