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vendredi, décembre 24, 2010

Almamy


On ne peut pénétrer au pays dogon sans guide. C’est comme ça. D’abord l’entrée des villages ne serait pas autorisée à quelqu’un qui ne comprendrait ni la langue, ni les coutumes , ni les rituels du pays . Balam par amitié pour Coco voudrait me montrer son pays, me servir de guide, porter mon sac, ne pas me quitter d’une semelle car être la sœur me confère en l’occurrence un statut très privilégié.
Son oncle Almamy, à qui j’ai téléphoné 7 fois sans parvenir à le joindre ni sans savoir d’ailleurs qu’ils étaient de la même famille , mon frère m’ayant dit qu’il était un excellent guide particulièrement cultivé, est ici lui aussi et tout aussi prêt à m’ accompagner quelques jours d’autant que la saison touristique est si dramatique qu’il n’a pas vu de ses yeux vu un touriste depuis février ! Comment survit un guide quand ça arrive ? Il s’endette, il désespère… Mais alors que faire de ma parole donnée à Ogodama leur cousin frère ami que j’ai réservé à défaut de pouvoir joindre Almamy et qui m’attend à Bandiagara au pied de la falaise dès demain 24 décembre pour voir dans quel état j’erre.

Il fut décidé que la nuit porte conseil et que nous aviserions…demain.


Comme je ne suis pas une touriste ordinaire , comme j’ai un budget préétabli (de 150000 euros pour 7 ans, ce qui globalement paraît conséquent mais qui au jour le jour africain- parisien aussi d’ailleurs !- s’avère parfois à peine suffisant), comme je ne louerai pas pour moi seule un 4/4 pour à plus de 120 euros par jour si l’on compte l’essence et que de toute façon je dois, faute de pouvoir « faire le trekkeur » de village en village, me déplacer en charrette comme les dogons le font eux- même depuis des siècles , je ne puis certes pas être considérée comme une cliente très rentable.. J’ai senti par contre, l’amitié aidant, que le challenge que représente un voyage moins "touristique" au pays dogon avec une vieille handicapée pouvait passer pour un défi intéressant à relever.

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