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lundi, mars 10, 2008

KHO What ?


Nous avons pris l'avion pour Krabi, un taxi, une pirogue à longue queue et nous étions sur l'île qui décidément doit rester secrète . Une moto taxi ( une sorte de sidecar de fortune) nous a conduits tout au bout de la forêt tropicale et là, il y avait la plage de rêve promise (même si comme disait Charly le sable eut pu être encore plus blanc .) Déserte. Une longue plage vide comme si elle avait été oubliée en bout de jungle depuis le tsunami . Les bungalows sagement éparpillés en hauteur reliés par d'abrupts escaliers . J'avais le bonheur d'être dans le 1er , dans le N°8 , le seul où je parvenais à me hisser à la force des bras le long des cordages moussus . Nous avons trouvé les singes joueurs, les écureuils farceurs, les fournies ailées , les crickets tapageurs , les cigales ou les grillons peut être qui ne manquaient pas de répodant . Nous avons trouvé l'eau tiède, le sable chaud . Nous avons trouvé la nourriture exquise . Mais trouver les mots pour dire le bonheur de la semaine là bas , je n'y crois pas .Il ne s'est pas passé grand chose . Pin , l'instructrice de Charly passait avec nous les 4 premiers jours . Nous nous sommes régalés de curry, de crevettes , de pancakes et de soupes à la noix de coco , nous avons marché sur la grève, acheté des calamars aux pêcheurs qui rentraient , nagé dans la mer claire , lu dans le hamac accroché à nos balustrades , inventé les nuages, écrit sur le sable tout comme sur le vent , admiré la vue grandiose qui forcément nous grandissait , bu un coca "exceptionnellement" comme dirait Loïs, ( et même un coca rhum!) au soleil couchant, dormi le moins possible sous nos blanches moustiquaires bien closes . Nous nous sommes trouvés tels que nous étions, bien , tout le temps bien , confiants. Nous avons parlé et ri et souvent aussi écouté le silence conscients d'avoir dit l'essentiel . Et comme depuis Charly et moi longtemps c'est au delà des mots que nous nous sommes le mieux entendu, peut être même compris . Bref il n'y a rien de plus à dire sauf peut être que le dernier matin nous étions presque au Paradis . Le temps, la qualité du silence, le dernier bain, l'Amour ambiant: je me suis demandé si nous n'étions pas passé de l'autre côté du rêve réalité . Nous avons remballé nos affaires dans ce nuage de perfection et en sens inverse comme si de rien n'avait été, nous avons pris la moto taxi, le bateau à la longue queue, le taxi pour Krabi et l'avion pour Bangkok qui avait deux heures de retard (juste de quoi nous ramener bien sur terre du fait qu'à Bangkok nous attendait déjà mon beau frère Jean Michel arrivant de Paris via Dubaï, prêt à m'emmener au Vietnam ) et nous savions l'une et l'autre qu'il avait suffi de ça, d'un moment vrai au bord de la mer pour que nous en soyons enrichis à vie . La prochaine fois, je vous écris d'Hanoï...

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