Le lendemain lundi 17, nous nous en sommes tenus au programme prévu et à cheval sur deux motos avons fait avec Tô et son oncle la tournée des temples – La Pagode de Thiên Mu-et édifices impériaux, tombeaux prestigieux (que l’on aurait pu aussi aller visiter en bateau ) mausolées le plus souvent érigés par les empereurs de leur vivant . Le souverain mort, , sa trentaine de femmes (ce fut le cas pour l'un d'eux) et ses concubines ( près de 300 pour le même ) étaient contraintes de vivre là autour du tombeau en deuil perpétuel . Nous avons vu le tombeau de l’EmpereurTU DUC – dit tombeau de l’Eternité auxquel 30000 personnes travaillèrent pendant 3 ans - Nous avons admiré le calme des lieux et profité de l’atmosphère tranquille du parc et d’une douce brise et du bel éclairage du petit pavillon de banquets sur pilotis au bord du lac.
Vous vous souviendrez peut être du film « Indochine » dans lequel on voyait Catherine Deneuve filmé dans ce décor .Nous avons vu aussi le long de la route comment se fabriquent les chapeaux coniques ( Hué en est la capitale) et comment se fabriquent les bâtons d’encens. Humé les nombreuses herbes médicinales qui jonchent les rives de la belle « Rivière des Parfums » (Sông Hu’o’ng) et admiré les 3 ponts qui la franchissent dont le pont anciennement Clémenceau réservé aux cyclistes et piétons, le Pont du Tigre Blanc ( Eiffel) et le Pont des Américains qui date de 1968 seulement . Et nous sommes rentres juste à temps pour que je reprenne le bus de nuit !
Tô, à la compassion efficace, avait passé la matinée à m’accompagner faire une déclaration de perte au commissariat d’Hué. Ma parole ! On eût cru que j’avais falsifié ou égaré un document dangereux. Les Nguyên suivis d’une particule dans cette ville en particulier se prennent très au sérieux tous descendants de noblesse impériale. Vu le nombre de concubines qui donnèrent naissance (144 enfants pour l’ Empereur Minh Mang paraît-il ) on ne s’étonnera pas de retrouver partout des « fils du Ciel » . Et jusqu’au poste de Police . Celui-ci a pris l’affaire très au sérieux et Tô a du rentrer à la maison afin , avec l’aide de sa sœur, d’ établir une déclaration d’une précision rare que nous sommes retournés faire certifier dans les mêmes termes par notre agent perplexe parce qu’il ne savait quel nom de Corrignan ou de Bercot devait être apposé sous sa propre déposition . J’ai proposé de signer des deux noms , aucun n’étant impérial . Ainsi c’est muni de mon document officiel que je repartais pour une nuit de berçeuse. Jean Mi , lui , entamerait dès le lendemain matin sa descente vers la magique Hoi An ….avant de continuer vers Khuong My où il se rendait pour visiter Cuong , un fils adopté de cœur depuis une dizaine d’années
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