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samedi, mars 24, 2007

Pas aimé du tout ...


La seule chose que je n’ai pas aimée du toutC’est la situation des Aborigènes. Bien que j’en ai souvent parlé et entendu toujours les mêmes sons de cloche je ne me sens pas assez experte pour vous en parler vraiment. La seule chose que je dirais c’est que l’intégration n’a pas pu se faire ou plus exactement que l’intégration n’est plus possible en ce moment. D’abord il y a forcément une rancune tenace. Il faut dire que les Anglais avec leur « rasez ce qui ne bouge pas ( les arbres) et tuez tout le reste » n’y sont pas allé de main morte . Rn Tasmanie ils les ont tous exterminés en les repoussant d’une côte à l’autre et n’ont laissé vivante qu’une seule grand-mère parce qu’elle était incapable de se reproduire ! C’est tout dire ! Les Aborigènes n’avaient pas cette notion de la propriété de la terre. Il s’occupait de leur Mère avec respect comme les Indiens d’ailleurs et ils n’ont pas compris l’ampleur des dégâts quand les blancs se sont mis a faucher leurs forêts millénaires ( Entre 1893 et 1923, en 30 ans donc , 3 millions de tonnes de bois ont été coupés dans les environs de Queenstown pour alimenter les fourneaux des fonderies de cuivre de la ville . Ils en consommaient jusqu’à 2040 tonnes par semaine ! Des arbres qui mettraient aujourd’hui 500 ans pour avoir la taille qu’ils avaient Terrifiant ! ) Il paraît qu’au départ certains Aborigènes , alors parqués dans les réserves , travaillaient dans les plantations , dans la construction et qu’on aurait pu penser que comme les Maoris en Nouvelle Zélande ils allaient tout en gardant leur coutumes parvenir à s’intégrer en quelques générations ( générations qu’on leur volaient d’ailleurs, histoire d’accélérer le processus ! pour les éduquer façon Europe dans quelques sordides couvents ! ) . Mais ça n’a pas été le cas car quand ils se sont rebellé et ont exigé leur terre ou un dédommagement, les gouvernements ont commencé a donner des compensations telles qu’ils ont perdu le besoin même de travailler. Maintenant le chômage règne, ils vivent plus ou moins parqués pour ceux que j’ai vu au moins à Alice Springs, et l’alcool (qu’ils ne supportent pas) et la drogue les déciment peu à peu . Sales, mal habillés, dégoûtés ! Voilà comment on les perçoit au premier abord . Ils ne se laissent pas photographier. Pour ce que j’en ai vu, même si bien sûr , un tas d’association s’occupent de les sortir du gouffre , de scolariser leurs enfants , de leur enseigner l’anglais etc, il y a très peu de communications au jour le jour entre les Australiens et les Aborigènes .Il semblerait qu’ils s’évitent et qu’il s’en veulent . Les cultures sont si différentes qu’il ne semble pas y avoir de terrains de rencontre, sans parler d’entente. Ils n’envient certainement pas nos us et coutumes et ne sont pas très admiratifs de nos modes de vie. Pillards brutaux, voleurs, assassins, matérialistes, menteurs, pourquoi les blancs auraient-ils bonne réputation ? Leur art est touchant de naïveté en apparence mais leurs symboles sont paraient-ils puissants et profonds. Je n’ai malheureusement pas eu l’opportunité, n’étant que de passage de les approcher de très près. Ils ne semblent pas souhaiter d’échanges avec les touristes en tous les cas et mes tentatives de rapprochement ont été tout simplement ignorées. Ils peuplent les prisons et David m’a raconté quelques histoires poignantes. Ils ne comprennent ni les lois, ni la justice australienne. Ils ont les leurs. Puni déjà par le clan ils se sentent punis deux fois quand on les enferme. On se demande comment l’impact de la télévision que les jeunes regardent à longueur de journée, le niveau de vie auquel leurs allocations exagérées, toute issues de la culpabilité de l’Etat leur donnent accès, peuvent encore leur donner le goût de s’accrocher à la nostalgie de leur vie( leur survie devrais-je dire ) de nomades. Et combien de générations éduquées, il faudrait pour fumer sous la croix du Sud un calumet de la paix.

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