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jeudi, octobre 19, 2006

La grande plage



Me voilà enfin tout au nord de l’île du nord , la où commence la grande grande plage qui n’est pas la plus grande , loin de là ! je l’apprendrai après . Il m’est recommandé de ne point m’y aventurer seule en voiture car la marée monte si rapidement qu’il y a déjà eu des « fatalités » comme disent les Maoris car la mer monte rapidement jusqu’aux dunes et il n’y a aucun échappatoire sans même parler des sables mouvants. L’assurance que j’ai pour la voiture que je conduis maintenant les doigts dans le nez me l’interdit de toute façon ! Me voilà donc depuis la « endless summer lodge » de Ahipara , inscrite au bus du lendemain , 9heures . Bien m’en a pris . Il y avait une coupure d’electricité de 12heures ce dimanche et donc je n’aurais pas pu avoir d’essence ! Comme de bonne heure sur la route , je conduisais un jeune maori pris en stop, sur son lieu de travail , je me plaignais de n’avoir pu me chauffer de l’eau pour un thé ou une infusion de ginger Certes me dit-il, puisqu’il travaille pour un hôtel je pourrai avoir un thé là, la cuisinière étant une gazinière ! Il en parle à son patron. Et sur ma lancée bien plus qu’un thé je me retrouve devant un vrai petit déjeuner un vrai petit déjeuner, toasts braisés et miel a volonté. Au moment de payer l’hôtelier ne veut pas en entendre parler. Je lui ai ramené son employé à l’heure. Le petit déjeuner est pour m’en remercier. Peu après me voilà la mine réjouie au rendez vous d’autocar. Le chauffeur Maori, qui allait chanter et vocaliser pour notre grand bonheur toute une partie du voyage de 8 heures, incluant le pique-nique sur une plage où il fallait serrer se près le sandwich sous peine de le voir arraché à la volée par des goélands particulièrement voraces, ayant noté que je ne marchais pas d’emblée m’avait réservé en y mettant son anorak la place près de lui qui offrait aussi un poste d’avant-garde à la photographe que je suis. Et nous voilà partis une bonne vingtaine à toute blinde sur les 90 kilomètres de sable pour aller jusqu’au cap Reinga , là où la mer Tasmane et l’Océan Pacifique se rencontrent sous l’œil attentif du phare. Plage magnifique va sans dire où toutefois il serait dangereux de se baigner tant les vagues bouillonnent d’espérance en attendant quelques habiles surfeurs. Longeant parfois de longues et hautes dunes de sable dont les plus alertes allaient profiter comme vous voyez. Ici ma nouvelle amie Liz est en fin de descente vertigineuse. Je n’ai pas tenté l’aventure,car je n'ai pas de toute façon la force de grimper tout la haut!
Il y a beaucoup de légendes maories attachées à cette plage , l'une étant que c'est par ici que s'en vont leurs morts. C'est pourquoi il faut respecter cette terre et ne surtout pas aller là où ce serait interdit de peur de les déranger, ni d'ailleurs se permettre de boire ou de manger sur ces lieux sacrés . Les esprits voyageraient le long de cette plage jusqu'au Pohutakawa tree, le seul arbre au bout du Cape Rainga et ils descendraient dans les mondes du dessous en s'accrochant à ses racines . Parvenus à l'endroit où se rejoignent la mer et l'Océan ils remonteraientjusqu'à Ohahau le point culminant de l'île des 3 Chevaliers ( Three Knights Islands) pour leur dernier adieu au monde des vivants avant de regagner dans les profondeurs la terre de leurs ancêtres..

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