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jeudi, février 17, 2011

Joburg , Waowwwh




Tu laisses ta famille, tu montes dans l'avion, tu as pour voisine quelqu'un qui justement travaille dans le même lycée que ta nièce, tu rêves vaguement, tu traverses la forêt vierge pour prendre ta pirogue et affronter les rapides et tu arrives à Johannesburg, à Joburg comme ça s'appelle ici. Il est 5H20 du matin. Tu ne sais pas bien où tu vas mais tu suis les flèches afin de récupérer tes bagages toujours trop encombrants, même au bout de cinq ans. Et là, tu te réveilles sur une autre planète. Rien que ton chariot te le dit : il est conçu pour descendre les escaliers roulants. Tout est harmonieux, pensé artistiquement, scrupuleusement propre au point que tu te dis que oui! tu pourrais bien pour commencer par rester une journée aux toilettes. Sûrement la wifi marcherait ! Ici pas besoin de visa ! Tu descends de ta pirogue. Tu te retrouves dans le hall des arrivées et quel hall ! Et là il y a un bureau d'informations pour les touristes comme toi et tout de suite tu es accueillie. De quoi as tu besoin ? Tu peux louer un téléphone et un numéro pour trois semaines si tu veux, tu peux réserver tes bus, on peut te trouver le meilleur backpacker... Mais il est un peu tôt quand même pour les bureaux. Si tu vas faire un tour, prendre un petit déjeuner au "Mugs and Beans" par exemple. Et si tu reviens dans une heure on s'y met ! Alors j'y vais. Au Mugs and Beans pour un prix dérisoire (3 euros) tu peux déguster un jus d'oranges fraîchement pressées et un thé au lait accompagné de tranches de pain de campagne grillées mais des tranches hollandaises vous voyez, larges, épaisses, de quoi vous caler jusqu'au diner ! Elles arrivent avec du beurre salé (Miam), de la confiture, de la mimolette (mit confituren!) râpée et 20 minutes de wifi gratuite.
Mon Dieu ! Qu'on se sent loin du Mali, du Togo, du Bénin ! Il y a un tas de boutiques en tous genres qui ouvrent dès 7H le matin. C'est Byzance. J'y aurais trouvé tout ce que j'ai demandé à Julien de me rapporter de France (un Damart, un couteau suisse, un carnet cartonné, du tricostéril et le reste). Et à 7H 05 voilà ! Ma place pour Capetown dans le grayhound, bus de 13H, est déjà payée.
J'avais écrit à 2 Band B de Johannesburg pour demander une chambre. Aucun n'ayant répondu j'y ai vu un signe : je file. Après une nuit d'avion, les 18 heures de bus finiront par m'achever c'est sûr, mais pour le moment, je respire le même air que Nelson Mandela, je suis sur le même sol et sous le même soleil et ça, vous voyez, ça suffira à me donner des ailes.

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