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vendredi, février 18, 2011

Cape Town





















D'abord il faut admettre que la situation est de rêve, que le lieu est unique, que le setting comme on dirait au cinéma ne peut être mieux choisi. Un morceau de plaine qui avance doucement vers le sud "telle la proue d'un navire" pour venir s'agenouiller au pied d'une drôle de montagne plate, la Table Mountain. Qui surplombe la magnifique baie à 1000m au dessus du niveau de la mer. La ville du Cap, Cape town, s'est lovée là entre la mer tentatrice et la montagne protectrice, entre l'est et l'ouest, entre l'Europe et l’Amérique avec des airs cool d'Australie. Une Afrique faite par et pour les Blancs, et bien que l'on ne puisse oublier à travers quelle cruelle ségrégation elle est devenue ce qu'elle est, il semblerait qu'aujourd'hui elle puisse se permettre d’être plus décontractée... Tout est loin d’être réparé pourtant. Quoiqu'il en soit elle la joue cool et mélange avec bonheur couleurs, genres, gens, styles, commerce, tourisme et nature si bien que, les gens le disent, c'est mieux que la Californie! En 65 je m’étais mise en tête que la plus belle ville du monde était San Francisco. Voilà qu'à mon tour, bien que je sache que les townships entourent encore ce "grand amphithéâtre" et que même si on voit émerger une classe moyenne noire, il reste si proche de ce luxe presque camouflé -tant tout a été construit à l’échelle humaine au sein d'une végétation extraordinairement généreuse - beaucoup de pauvreté, le chômage, le sida, j'ai néanmoins été séduite. Et émue aux larmes en même temps de traverser le district 6, rasé suite aux terribles lois de l'apartheid, qui n'est toujours pas reconstruit, grand terrain vague étalé comme un cœur ouvert et blessé au centre de la ville. Il est là pour nous rappeler ces exclus, ces expulsés, ces déracinés auxquels 50 ans plus tard justice et terres n'ont toujours pas été rendues. J'ai des centaines de photos et ce ne sont pas les quelques unes qui vont illustrer ce propos qui vous diront la beauté de cette ville de l'Afrique australe qui deviendra, parait-il, une capitale du cinéma mais c'est tant mieux : je préférerais que vous veniez voir par vous-mêmes. Moi il m'en reste beaucoup à voir : les townships, Robben island, la route des vins (demain),la péninsule du Cap, le Cap de Bonne Espérance, but de ce voyage. J'ai aussi une Marine à rencontrer, fille d'amis parisiens, qui travaille ici dans la publicité et qui va m’éclairer.

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