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samedi, mars 05, 2011

Vers Chintsa






Il faisait gris . La route entre port Elisabeth et Chintsa qui allait être ma prochaine étape le long de la côte toujours m’a permis de voir de nombreuses townships en passant et de pauvres villages isolées. D’ailleurs notre chauffeur avait stocké sur la banquette arrière deux énormes sacs de pain  qu’il a distribué au  passage. D’abord à un groupe de femmes qui habillées de guenilles l’attendaient avec les enfants sur le bord de la route et qui sont reparties le sourire aux lèvres et le regard étincelant serrant la précieuse miche de pain . Cet homme les obtient pour 5 rands au lieu de 10 d’un de ses amis boulanger.  Il y avait près de moi dans le bus une jeune femme allemande , Katrin , qui avait partagé la veille ma chambre de famille et avec laquelle je m’étais liée . Quand le chauffeur nous a expliqué que les maris de ces femmes étaient  pour la plupart entassés aux abords des villes dans l’espoir de se faire embaucher et de pouvoir ramener un peu d’argent au village. En attendant ces femmes n’avaient que du millet pour nourrir leur famille et un paquet de pain de mie qu’elle servirait avec uns sauce représentait pour elle l’assurance d’un dîner apprécié des enfants  . Il leur dépose du pain 2 fois par semaine  . Il en déposa aussi 100 kms plus loin  à un groupe d’hommes à l’entrée d’East London qui de la même manière l’attendaient patiemment à l’entrée de la ville . c’était des hommes  nous dit-il qui n’avaient pas été embauchés ce matin là , Et qui grâce au chauffeur bienveillant si ils ne ramènent pas l’argent du jour  ramèneront au moins à la maison  de quoi remplir les ventres creux  .  Beaucoup de reconnaissance là aussi dans les regards de ces pères de famille à la vie si précaire. Katrin et moi en offrant  au chauffeur  l’équivalent de 10 euros chacune, sommes sûres que  40 grands paquets de toasts seront distribués . La semaine prochaine sur cette route, d’autres passagers seront aussi touchés je pense et rempliront à leur tour  la cagnotte du chauffeur si bienveillant q'uil y verse lui même 10% de son salaire mensuel qui s’élève à  300 euros. « Et puis dit-il   parfois les gens laissent des piécettes dans le bus  ou me donne un petit pourboire alors l’un dans l’autre chaque semaine je parviens a apporter ce qu’il faut . Pourquoi ces village en particulier, nous ne l’avons pas demandé. Peut-être y a –t-il été élevé ? Peut –être y a- t-il quelqu’un de proche. Il apporte aussi des vêtements que les jeunes pour ne pas trop s’alourdir laissent dans les hostels  à droite et à gauche.

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