Translate

mercredi, mars 30, 2011

Merci à Curt

Sur le retour encore bien des crocodiles se régalant de poissons et de hippos baillant ! 
 
Merci à Curt et à Nicole pour ce cadeau si apprécié. Je comprends qu'on dise qu'on vient en Afrique de l'Ouest pour voir les gens et en Afrique de l'Est pour voir les animaux. Ce safari fut pour moi un véritable enchantement. Évidemment maintenant j'éprouve le désir d'en voir plus et plus encore avec mes petits- enfants .

Les éléphants




Mais après les crocodiles qui dévorent chaque année bien plus de gens que les lions n'en  dévorent, ce sont les éléphants qui m'ont le plus impressionnée. Car c'est une chose d'en voir un par ci, par là, aussi majestueux soit-il, et puis d'en voir une horde. De les voir en famille. Nous étions le dimanche matin. Ceux ci devaient revenir de la messe. Des gros, des grands, des vieux, des plus jeunes, et même des tout petits qui passent encore sous le ventre de leur mère qui les protège habilement. Quasiment impossible d'en photographier un.

Apéro au lever de lune


La marche étant un peu haute, je ne descendais pas de la jeep pour le pot du soleil couchant au bord de la rivière 
mais il y avait dans notre groupe une charmante irlandaise, Pauline, volontaire au Malawi pour 3 mois  
alors évidemment le whisky coca venait jusqu'à moi ! 

Mvuu Camp

Bien sûr la "lodge" est tout au bord de la rivière.

Curt logeait dans cet adorable chaumière.

Alors que Nicole et moi partagions cette grande chambre.


En soi la loge où nous allions passer deux nuits valait en soi le déplacement. Propre, simple, super bien située au milieu de cette végétation impressionnante.
N’y allez pas avec l’intention de faire une grasse matinée car dès 5h commence le concert, les oiseaux fêtent le soleil du jour, les hippopotamus regagnent leur rivière après avoir passé la nuit à terre à se goinfrer. Les jeeps partent pour la première randonnée et moi je fais des ploufs dans la piscine dès la demie car vous ne pouvez qu’être emportée par la Vie avec un grand V, celle  qui l’emporte ici ! 
L'été dernier, un matin les propriétaires  ont trouvé un hippo dans la piscine et ont eu le plus grand mal à l'en déloger car il s'y trouvait tout à fait dans son élément évidemment !  Il n'est pas rare d'en voir brouter la pelouse. Après tout c'est nous qui envahissons leur domaine, pas l'inverse.

Le grand Safari












Et nous sommes partis aux aurores le vendredi matin, Curt, sa fille Nicole et moi pour le safari qu’ils m’offraient si généreusement au parc national de Liwonle. Quatre heures de route pour atteindre la porte du  «bush». Ce n’est pas un parc très large du point de vue des standards africains mais c’est un vrai parc. Pour nous y rendre, pas de route en cette saison finissante des pluies. Nous devions prendre le bateau  dans la ville de  Liwonle  située le long de la rivière Shyre qui coule au milieu d’une végétation luxuriante qui m’a fait dire que oui décidément nous étions bien en Afrique ! Dans une Afrique encore intouchée. Le grognement des hippopotames, le chant harmonieux ou strident  de  centaines (au moins deux )  d’espèces d’oiseaux, les croassements des grenouilles et les  cris des singes mêlés aux barrissements des éléphants sur la rive ne peuvent nous tromper. Dans ce parc il n’y a pas  de lions, pas de girafes. Peu de hyènes et seulement quelques  léopards difficiles à voir, mais,en résidence, pas moins de 900 éléphants, plus de 800 antilopes de différentes sortes ainsi que des impalas, des zèbres, des sangliers sauvages, des singes en quantité. Dans la rivière près de 4000 hippopotames (plus d’un tous les 20 mètres), des centaines de crocodiles pendant que sur la berge les oiseaux de toutes les couleurs, les aigles plongeurs, et les  « kingfishers » guettent leurs proies ou, dans la forêt, les aigrettes et les coucous… Un régal ! Une découverte pour moi qui en quelques heures était la plus accroc des trois pour dénicher l’oiseau rare. Il faut dire que les oiseaux rares se dévoilaient... quitte à en fabriquer à partir d’une branche tant j’étais impliquée !!!

Le ciel s'est paré de superbes nuages mais il n'a jamais plu .

le safari comprenait deux heures de bateau le matin tôt à rythme lent le long des berges et 3 heures de safari en jeep entre 16 et 19 heures, à cheval sur le crépuscule. Après une halte apéro au soleil couchant, il nous restait une heure de balade à la lueur de la lampe torche de façon à apercevoir hiboux, chauves souris et animaux qui se promènent de préférence la nuit. Particulièrement touchant de voir les gros hippos sortir de l'eau pour se mettre à brouter sur leur pieds à 4 doigts  dans l'arrière-pays proche! D'ailleurs, ils ne nagent pas non plus dans l'eau. Ils se tiennent toujours là où ils ont pieds et plongent régulièrement la tête sous l'eau où ils peuvent rester 7 minutes sans respirer, puis à nouveau ils sortent les narines ! C'est drôle comme tout. 

Évidemment les gazelles, impalas et autres antilopes se promènent en bande et c'est magnifique de voir leur finesse, leur agilité, leur délicatesse de couleurs. De voir dans la lueur des phares leurs grands yeux humides et confiants.

 Et les gros sangliers qui sont en horde eux aussi, lourds, noirs et grognons...

Et bien sûr beaucoup de singes facétieux 
que les jeeps n'impressionnent pas du tout.

Un festival !  

Tailleur au Malawi

Un autre bon moyen de rencontrer les gens du pays a été d’aller chez le tailleur de Florence dans son village.
Un petit bonhomme sympathique qui travaille au grand air. Il a comme moi un pied déformé, par la polio sans doute, et il active sa machine avec le rebord de son membre  tordu. C’est lui qui m’a fait l’habit caméléon du canapé et qui m’a transformé une robe en tunique sans omettre de me créer un sac avec le bout restant. En passant du temps dans sa boutique, j’ai pu appréhender la vie du village, la radio à tue tête, les enfants non scolarisés, souvent nus, les femmes le bébé sur le dos, les cours des maisons balayées, les toits de paille sur lesquels poussent un plante dégoulinant, les frites grasses au coin du baobab, le soudeur les muscles à l’air,  les rires et les quolibets quand j’arrive la démarche peu assurée. Il m’a ajouté des  poches intérieures un peu partout pour que l’argent ne me quitte plus. Il a raccourci des pantalons et rallongé des tops. Il a été super. Quand je lui  ai demandé combien je lui devais, des voix s’élevaient de toutes parts pour faire monter  les enchères. Je lui ai dit : je comprends que ce soit tentant de me faire un prix pour blanc et tu peux suivre leurs conseils ; je comprends, mais moi je sais déjà ce que je te donnerai pour ces 2 heures de travail  et c’est peut être plus que ce qu'ils te soufflent de me demander au lieu de me faire le prix local . A toi de choisir. Rougissant il dit : « Je voudrais 500MKW ( 2 euros 50). Ce serait le prix local. 
J’ai dit  : « C’est ce que je pensais te payer pour une heure donc je te donne 1000MKW pour tes 2 heures de travail. Combien tes amis voulaient –ils que tu me réclames ? – 750 MKW  Maam …
Nous nous sentions tous les deux OK. Je ne me sentais pas abusée. Il ne se sentait pas grugé.
Bien sûr j’étais tout ce temps là, entourée d’enfants qui me criaient dessus AGOGO, AGOGO, "grand-mère" dans leur langue, tout en m' imitant et en se passant ma canne.    

Pendant ce temps là : salutations de Sendai ( reçu de Delphine B.)


"Une femme qui enseigne à Sendai depuis quelques années a écrit cette lettre à sa famille. Le Japon : une culture très différente qui répond à la catastrophe par......la compassion :

Salutations à ma très chère Famille et à mes Amis,

Premièrement, je voudrais vous remercier pour vos bonnes pensées à mon égard. Je suis vraiment très touchée. Je voudrais également m'excuser de vous adresser un message collectif. Mais il semble être le meilleure moyen de vous envoyer mes nouvelles. Les événements ici à Sendai ont été plutôt surréels. Mais je me sens bénie d'avoir des amis merveilleux ici qui m'aident énormément. Depuis que ma hutte mérite encore plus son nom, je suis hébergée chez une amie. Nous partageons nos vivres comme l'eau, la nourriture et un chauffage d'appoint au kérosène. La nuit nous dormons alignés dans une pièce, nous mangeons à la lumière des bougies, nous nous racontons des histoires. C'est chaleureux, amical et beau. Pendant la journée nous nous aidons les uns les autres à nettoyer ce qui reste de nos maisons. Les uns sont dans leurs voitures, regardant les informations sur l'écran de navigation, les autres font la queue pour avoir de l'eau potable lorsqu'une source devient disponible. Si quelqu'un a de l'eau courante dans sa maison, il le signale à ses voisins par une affiche ; ainsi ceux qui le désirent peuvent venir remplir leurs sceaux et leurs bidons. Chose étonnante ici où je suis, on ne pille pas et il n'y a pas de bousculade dans les queues. On laisse les portes d'entrée ouvertes, parce que c'est moins dangereux en cas de nouveaux tremblements de terre. Les gens ne cessent de répéter, "Ah, c'était comme ça autrefois lorsque nous nous aidions les uns les autres." La terre continue de trembler. La nuit dernière il y avait des secousses toutes les quinze minutes. Les sirènes sonnent continuellement et les hélicoptères survolent la ville en permanence. Hier soir nous avions de l'eau courante pendant quelques heures, et maintenant nous avons de l'eau durant une demie journée. L'électricité est revenue cet après-midi. Nous sommes toujours privés de gaz. Mais tout ceci est par secteur. Certaines personnes sont dépannées, d'autres pas. Personne n’a pu se laver depuis plusieurs jours. L'hygiène nous manque, mais il y a pourtant des choses plus importantes que cela. J'aime le fait d'être réduit aux essentiels. De vivre complètement au niveau de nos instincts, de l'intuition, de prendre soin des autres, de ce qui est nécessaire pour la survie, pas seulement pour moi, mais pour tous. Étranges univers parallèles apparaissent. Les maisons sont détruites dans certains endroits, et au milieu on trouve une maison avec futons (édredons) ou le linge qui sèche au soleil. On voit des gens qui font la queue pour l'eau et la nourriture, et en même temps on voit d'autres gens qui promènent leur chien. Tout ceci a lieu simultanément.

Il y a des moments inattendus de beauté, comme le surprenant silence pendant la nuit. Il n'y a pas de voitures. Il y a personne dans la rue. Et le ciel la nuit est parsemée d'étoiles. Normalement je peux voir seulement deux étoiles, mais maintenant le ciel entier est rempli d'étoiles. Les montagnes de Sendai sont solides et avec l'aire vivifiante nous pouvons voir leurs silhouettes majestueuses contre le ciel de nuit. Et les Japonais eux-mêmes sont si merveilleux. Chaque jour je retourne à ma hutte pour vérifier l'état des choses, et maintenant d'envoyer cet e-mail depuis que l'électricité est revenue, et je trouve de la nourriture et de l'eau laissées sur le pas de la porte. Je n'ai aucune idée qui les a laissés, mais ils sont là. De vieux messieurs avec des chapeaux verts vont de maison à maison pour voir si tout le monde va bien. Les gens parlent aux étrangers leur demandant s’ils ont besoin d'aide. Je ne vois pas de signes de la peur. La résignation, oui, mais la peur ou la panique, non. On nous a dit qu'il y aura des post secousses et même d'autres tremblements de terre importants, et ceci pendant au moins un mois ou plus. Et nous ressentons la terre continué à trembler, de roulements, de secousses et de bourdonnements. Je me sens bénie d'habiter une partie de Sendai qui est en surélévation, un peu plus solide que d'autres parties de la région. Jusqu'à maintenant ce quartier est relativement épargné. La nuit dernière l'époux d'une amie est revenue de la campagne, nous apportant de l'eau et de la nourriture. Une bénédiction de plus.

Il me semble en ce moment que je prends conscience à travers l'expérience directe qu'il y a, en effet, une gigantesque étape Cosmique évolutionnaire qui a lieu sur la terre entière en ce moment même. D'une manière pas tout à fait claire, à fur et à mesure que j'expérimente les événements qui ont lieu au Japon maintenant, je peux ressentir mon cœur s'ouvrir très grand. Mon frère m'a demandé si j'avais l'impression d'être toute petite en raison de tout ce qui se passe ici. Non, je n'ai pas cette impression. Au contraire, j'ai l'impression de faire partie de quelque chose qui est beaucoup plus grand que moi. Cette vague de naissance (mondiale) est difficile, et en même temps magnifique.

Merci encore pour votre tendresse et votre amour.

mardi, mars 29, 2011

Contraception

Nous sommes allés visiter un orphelinat et l'avons trouvé vide. La House of Love a dû fermer ses portes et déménagé plus en dehors de la ville tant il y a d'orphelins de parents qui meurent à la pelle du sida, à l'appel peut être même !


Nous avons trouvé où donner nos biscuits, destinés à l'orphelinat, (il y en avait assez pour cent enfants) le long des chemins qui nous menaient aux villages et dans les quartiers où il y a une garderie après l'école... Reçus toujours avec dignité et tant de gratitude.




Je ne sais que penser. L'aide humanitaire est grande dans ce pays mais comment pourrait-il néanmoins s'en sortir quand la population était de 4 millions en 1964 au moment de l'indépendance et que les gens avaient déjà du mal à se nourrir et qu'elle est de 15 aujourd'hui et sera de 40 millions en 2040 ? Alors qu'en cas de mauvaises récoltes 60% de la nourriture doit venir de l'aide internationale. Bien sûr les NGO et les divers bureaux  du monde entier  qui  déversent ici beaucoup d'argent pour aider la population ont de quoi être inquiets eux aussi et découragés. Il y a toutes sortes de projets qui visent à améliorer l'hygiène, la santé, l'alimentation, l'éducation et bien entendu de nombreuses campagnes de sensibilisation à la contraception. Mais, dans les pays pauvres, les enfants assurent la vieillesse des parents, représentent des paires de bras pour les champs, sont la seule vraie richesse. Alors, même les femmes n'en veulent pas moins de 5 : leurs mères en avaient 10. Elles ne veulent pas non plus que leur mari sache qu'elles ont choisi de prendre la pilule alors elles préfèrent une injection à faire tous les 3 mois mais ces pratiques n'atteignent pas la brousse profonde ni les campagnes reculées. Il n'y a pas d'infirmières, pas de facilités et scandaleusement, souvent, les médicaments acheminés directement vers le gouvernement sont détournés et revendus à l'étranger. La corruption  est encore forte ici... Alors les enfants sortent de partout. Les projets mis en place pour la population actuelle n'auront plus de sens quand elle aura doublé etc. Je rencontre beaucoup de gens qui travaillent ici, beaucoup de volontaires aussi et la plupart semble dire que c'est décourageant, que ces missions humanitaires, aussi bien pensées soient-elles, sont des coups d'épée dans la mer... Tant que les mentalités n'évoluent pas plus rapidement .

Mada


J'ai trouvé mon Malawi bien sûr en cherchant un peu. Il m'a fallu d'abord un chauffeur, Mada, qui me prenne en affection jusqu'à vouloir m'inviter chez lui, me présenter son fils, me parler de sa vie sans issue possible. Il travaille comme taxi mais doit à son patron 5000 MKW par jour (près de 30 dollars). Or les gagner s'avère le plus souvent impossible. Seuls les expats prennent des taxis et encore ont-ils le plus souvent des chauffeurs. L'essence, chère, étant à sa charge non seulement il ne ramène pas à la maison de quoi nourrir sa famille mais emprunte à droite à gauche pour ne pas être au chômage... Sa femme n'ayant pas été à l'école, ne parlant pas l'anglais, ne peut même pas faire le ménage chez les expats. Ils sont donc archi coincés. Dans un deux pièces sans eau, ni électricité qu'ils louent 30$  par mois. Des merveilles de gens pourtant, exploités à mort.  Comme les bougies coûtent cher : au lit avec les poules ! La voiture doit de toute façon être rendue à 18h avec les sous du jour !  En achetant pour  7 euros une lampe à pétrole et un bidon de paraffine, j'ai changé vingt de leurs soirées mais après, moi je pars... et la vie continue avec ses bidons vides dans  tous les sens du terme...Comment ce père ne serait-il pas soucieux derrière son sourire et son extrême gentillesse ? ... Bien sûr ce qu'il lui faudrait, c'est une voiture d'occasion qui soit à lui mais comment même l'envisager ? Pas de crédit dans les banques rutilantes pour les Mada qui errent par centaines. Un donateur peut être un jour ! Autant dire un miracle ! Il a la foi, Mada.

Lilongwe Wild live Sanctuary


Il y a à Lilongwe un sanctuaire de la nature. Ici au moins les arbres n'ont pas été coupés !!! Nicole y travaille comme volontaire pendant un mois . Ce sont  des hectares de forêts avec des quantités d'arbres peuplés d'oiseaux et une superbe rivière peuplée de crocos. C'est un endroit où l'on s'occupe à récupérer les animaux maltraités, les singes captifs que les villageois essaient de vendre le long des routes, les animaux blessés. Il y a une lionne, une hyène, un léopard, des antilopes, et bien sûr des singes, du Baboon au singe Vervet. Cette jeune Nelly m'a aidée à marcher sur les terrain assez escarpés, nous nous sommes reposées près d'un torrent bouillonnant et j'ai appris beaucoup de choses par exemple :
                                                                                 - que les crapauds n'ont pas de dents alors que les grenouilles en ont,
- que la vision de la chouette est de plus de cent fois supérieure à la nôtre,
- qu'une lionne chasse 90% de la nourriture pendant   que le lion dort 20h/24,
- que les serpents sont immunisés contre leur propre poison,
- qu'un crocodile ne peut pas sortir la langue,
- que la mâchoire d'une hyène n'a aucun problème à croquer les os humains,
- qu'un " woodpecker" pique du bec 20 fois par  seconde,
- que le sang des sauterelles est blanc,que les abeilles naissent adultes, qu'un ver de terre a 5 cœurs...
- que l'éléphant mange en moyenne 170 kilos de verdure par jour et que sa plus grosse crotte peut faire jusqu'à 300 pounds ( 170 kilos aussi.

.

Nous coupons trop d'arbres ...


The Result of Cutting Down Too Many Trees..... ………
We have to stop cutting down trees.
This is getting serious.


Il faudrait que nous cessions de couper autant d'arbres : ça commence à poser problème.

jeudi, mars 24, 2011

Brian et Maggie

Parmi les gens remarquables que j'aurai rencontrés au Malawi je dois vous signaler ce couple super  que tous alentours aiment : super cool !
Si vous venez, ne les manquez pas. Ils élèvent des chevaux sur les hauteurs de Zomba et louent des chalets épatants avec vue imprenable. Ils ont écrit aussi un livre sur les orchidées de leur région  compréhensible par  tous ! 

Le resting tiger

Peut être endormie au quiz, la mamy,  mais alerte  sur son ordi au Capitol Hôtel !

Un pays très fleuri

Dans la ville il y a des centaines d'arbres comme celui-ci , tous en fleurs.Ce sont de acacias . Un dessert pour les girafes ! C'est vraiment magnifique. 

mardi, mars 22, 2011

Un quizz

Ce soir samedi nous allons participer au quiz  chez une attachée d’ambassade dans une maison assez exceptionnelle avec au centre un atrium qui abrite un arbre et un bassin et 3 énormes réfrigérateurs dans la cuisine. Sous l’immense patio sont dressées 9 tables de  6 personnes. J’étais avec Joanne et Paul, un Malawian qui a fait ses études aux USA  et sa femme  éthiopienne, Sophie, qui a fait ses études au Canada et  une jeune femme anglaise maman d' un enfant éthiopien, à la table  des" flying tigers". Traduisez "les tigres volants ".
Nous ne devions pas  voler très haut car nous nous sommes classés bons derniers.
 La séance se passe entre 7 et 9. Il y a bien sûr un bar bien garni de vins et de bières et chacun apporte un gâteau ou une entrée ou quelque chose à partager en grignotage.
Depuis mon enfance je sais que je n’aime pas jouer. Je n’ai jamais joué avec plaisir que ce soit à la balle, à la corde, aux cartes ou au Monopoly… Je n’aimais que lire.  Alors c’est sûr que je ne suis pas entraînée au quiz. Quelle actrice a reçu 4 oscars, en quelles années et pour quels films ?
Je ne peux en citer une. Je voudrais que ce soit Meryll Sreep et c’est Katrin Hepburn. Quel film a été nominé 11 fois aux oscars pour n’en recevoir  aucun ? Je ne savais pas que c’était « Color Purple ». Quelles récompenses et combien pour « Au Dessus d’un Nid de Coucou » ? Je ne sais pas non plus. Et j’aime le cinéma ! Alors vous pensez bien que lorsque j’entends 4 ou 5 mesures d’un air  de musique contemporaine je ne reconnais ni le titre, ni le chanteur, ni le groupe, ni l’origine. Je confonds le Japon et la Chine, US et UK, DE et CH !  Je n’ai reconnu que Simon et Garfunkel ! Quand aux charades alors là ! Voir écrit : pomomlice, ça ne m’évoque pas DU TOUT  le  terme « mother in law » et pourtant me dit-on : si Mom is in police, it has to do with the law  so « mother in law » !!! J’ai trouvé « 6 feet under ground » et «seatdriver » mais certainement pas les 3 mousquetaires  sous la forme de must get here 3 fois ! Sympa de rentrer de bonne heure dans ma belle demeure et de regarder African Queen  en DVD.


Oiseaux et coquillages


Chez Chris et Rukmini il y avait beaucoup d’objets rapportés de voyages et d’Inde en particulier où Rukmini a été élevée, ici la passion de Curt pour les beaux coquillages du monde est mise en évidence dans les vitrines et sa passion  pour les oiseaux bien vivante dans les nombreux livres et les superbes photos .

Histoires d'amours

Comme toujours ma question tourne autour des liens :
Comment ? Où ? Ont-elles rencontré leurs époux ? Comment, pourquoi, ont-elles, ont-ils sut, que ce serait lui, que ce serait elle ?

Le récit de Jean (prononcer Djin, prénom féminin anglais) est sobre et concis :  « Tout le monde me parlait  au travail de ce garçon charmant et brillant en poste en Inde qui allait revenir en congé. Ils m’en disaient tant de bien que j’avais du mal à les croire et que lui, je le détestais d’avance, de donner cette image. Mais quand je l’ai vu, je suis tombée, moi aussi, sous le charme  de cet être vraiment exceptionnel. Nous sommes sortis ensemble... Il est reparti en Inde. Nous nous sommes écrit. Il est revenu encore et il est encore reparti. Un jour j’ai reçu une lettre : Que diriez- vous si je vous demandais de m’épouser? Je suis allée vite à la poste lui envoyer un télégramme qui disait seulement "YES ». Le postier n’en revenait pas et insistait pour que j’écrive un message plus long " Vous avez le droit à 9 mots pour le même prix me disait-il ». Mais moi je n’avais que «Yes » à dire. J'ai pris le bateau . Nous nous sommes mariés à Calcutta ..Il est mort à 54 ans d’une leucémie et la maladie ayant été diagnostiquée 6 ans auparavant, elle a eu, comme moi, la joie d’un long « au –revoir ». Valérie, elle, a épousé à 35 ans, un veuf de 20 ans son aîné. Il l’a beaucoup aimée, admirée  et respectée. Il a malheureusement perdu la tête à la fin  de sa vie (Alzheimer) et  souffrait aussi d’un cancer. Comme ils n’avaient plus d’économies, elle doit continuer à travailler aussi longtemps qu’elle le pourra. Elle a 71 ans mais en parait 62 tant elle est dynamique et marrante. Un concentré d’humour et d’intelligence.

Elle nous racontait comment au Malawi au temps de la colonisation anglaise il y avait en ville comme à Londres des bus à étages. Les Malawiens refusaient de monter à l’étage parce que, en haut, il n'y avait pas de chauffeur !!! 

Jean et Valérie , reines du tabac

Joanne a déjà eu une mission de 4 ans au Malawi il y a 16 ans. Elle travaillait dans le domaine du tabac et s’était liée avec Jean elle même liée avec Valérie, deux anglaises que nous invitions hier au soir, le 18 à dîner. J’aurais souhaité trouver pour l’occasion un gigot d’agneau et de la gelée à la menthe mais nous sommes au Malawi et, dans les boucheries désertées : du bœuf ou de la chèvre seulement ! Nous nous sommes tout de même régalés à la française d’un steak au poivre accompagné de pommes de terres sautées mais surtout de leurs histoires car elles sont ici depuis avant l’indépendance et ont donc vécu la colonisation au temps où le pays s’appelait Nyasaland (Le pays du lac Nyasa,), l’indépendance en juillet 64,  l’interminable  dictature de Banda qui tint le pouvoir jusqu’à ses 95 ans c'est-à-dire près de 40 ans, celle de John Tombo et l’actuelle présidence du Dr Muluzi.  Jean a plus de 80 ans maintenant et a travaillé toute sa vie à la vente aux enchères du tabac. Fille d’universitaire, très lettrée, elle enseigne encore Shakespeare à un nombre restreint d’élèves en fin d’études secondaires, un groupe de 7 étudiants privilégiés bien décidés à réussir brillamment, auxquels avant tout elle apprend à penser par eux-mêmes. Elle vit donc ici dans le quartier résidentiel depuis plus de 50 ans. Toute petite, distinguée et réservée, c’est une miniature ambulante.  Son amie de plus de 30 ans aussi grande  (plus d’un mètre 90) que Jean est petite (1mètre 50  ), Valéria, est toujours en activité dans l’industrie du tabac et a des horaires de folie. Elle vit dans  la vieille ville, plus vivante. Elles sont toutes deux veuves et sans enfants et  « rattrapées », comme dit Jean, " par l’économie ». Elles n’auraient ni l’une ni l’autre les moyens de retourner et de se réinstaller en Angleterre donc, elles finiront leur vie à Lilongwe. 

Changement de maison

De la maison de Chris et Rukmini  

A celle de Curt , toutes deux propriétés des USA  
J’ai changé de maison. Après m’avoir rencontré en week- end à Zomba, Curt,  le père de Nicole, qui est aussi le supérieur hiérarchique de Joanne hébergée avec Paul, dans un petit bungalow attenant à sa grande maison  a trouvé qu’il nous  simplifierait beaucoup la vie  en transformant son salon de télévision en chambre puisqu’il y a une salle de bain attenante.  Aussi   m’invitait-il à poursuivre chez lui mon séjour. Unité de lieu , unité d’action ! Plus besoin du taxi soir et matin !  Ce n’était pas la seule invitation . Il m’invitait aussi à retarder de quelques jours  mon départ pour Zanzibar prévu ce jeudi  car il allait emmener sa fille faire un safari au parc national du Malawi le week-end du 25/26 et serait heureux que je partage  avec eux deux cette belle aventure . Amoureux comme il est de la nature, des oiseaux, des animaux je pense qu’il trouvait inconcevable qu’étant ici,  je ne visite pas le parc national… Donc voilà , en attente de ce cadeau royal : un week-end à la Mvuu Lodge and Camp ; je suis déjà sur place ! Dans une grande maison avec un grand patio, entourée d’un grand jardin.  Le salon ne fait pas moins de 40m². La surface de la cuisine doit être sensiblement la même ! Comme dans toutes les autres maison qui appartiennent au gouvernement américain tous  les meubles sont absolument identiques. Je ne suis pas dépaysée. Mêmes énormes réfrigérateurs et congélateurs , mêmes énormes gazinières ( ici il y en a deux vu que la position de l’occupant suppose maintes réceptions ),  mêmes énormes machines à laver et à sécher le linge !!!  Cédric le cuisinier de Curt toujours avide de recettes nouvelles note celle des tomates farcies, des pomme de terre rissolées, du choux fondant dans le beurre fondu. C’est la Bretagne au Malawi !