Certes le tiers des arbres est par terre mais nous n’entendons jamais parler de blessés ou de morts et ce qui prime toujours c’est le sourire des petits et des grands. Il fait beau à nouveau. Un jeune homme épuisé de scier peut être fait un somme dans la rue. Les queues pour l’essence diminuent. Les canalisations se réparent. Les poteaux se redressent. Les enfants font des couronnes de feuilles . La vie reprend dans la rue.
Les magasins de générateurs font leur beurre. Les marchands de ficelles sont de retour. Un homme assis par terre a la bonne idée de vendre des clous. Un autre recoud gaillardement des bâches. J’ai parlé une demie- heure avec un Birman qui a travaillé plus de 30 ans aux Etats-Unis. Son anglais était donc parfait et je le comprenais très bien. Il ne s’est pas appesanti un instant sur le cyclone mais s’est longuement confié sur le chagrin qu’il éprouve à chaque fois qu’il revient au pays lui qui est maintenant citoyen américain,de savoir sa famille et ses chers compatriotes abusés depuis si longtemps par un tel régime. Ca lui faisait du bien disait-il, de pouvoir en parler à des Européens car il fallait qu’ils sachent .
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