La rivière Pipo, la cascade Macarena, les forêts d'arbre centenaires, les montagnes qui dominent ce paysage paradisiaque, les couleurs ocres des tourbières, évidemment tout est comme il y a 100 ans et on peut imaginer ces hommes pour qui le travail dans cet endroit aussi dur soit-il représentait un avant goût de la liberté. A midi les détenus étaient comptés et allaient avec 15 gardiens devant et 15 gardiens derrière vers une roulotte où ils se nourrissaient. Le soir les retours étaient lents car sur la plateforme il y avait non seulement les prisonniers mais le bois coupé dans la journée ( 700 stères par jour : 400 étant brûlés dans les 120 poêles de la prison et le reste étant brûlé dans la centrale qui produisait l'électricité de la ville ). En 1930 la prison avait le même nombre de détenus que la ville d’Ushuaïa avait d'habitants (600).
Quand le bagne a été fermé en 1947 les travaux en cours ont été abandonnés n'étant plus forcés et ce qu'il y a d'émouvant aussi c'est que les arbres coupés sont restés sur place depuis plus de 60 ans tels des témoins muets. Les bagnards coupaient les troncs à ras de terre. Quand on voit des coupes comme celles-ci on a, en fait, la hauteur de la neige au moment de la coupe.
En fin de parcours on retrouve la forêt telle qu'elle était avant que les bagnards ne déboisent .
La tourbière ici n'est pas noire comme en Irlande mais rousse |
Claire |
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