Translate

dimanche, décembre 23, 2012

Amérique du sud


Où vivent les gens les plus heureux de la planete ?
Mais où donc sont-ils cachés ces gens qui ont toujours le sourire ? Certainement pas chez nous où l’humeur est plutôt maussade.
Un récent classement établi au terme d’une longue et fastidieuse étude dévoilait la liste des pays les plus optimistes. On découvrait que les dix pays à l’esprit le plus positif se situent en Amérique Latine.
Bien sûr, ce constat peut surprendre quand on sait que le Guatemala, pays numéro 7 du classement, à un indice de développement très faible et l’un des taux d’homicides les plus élevés au monde. Mais le bonheur semble être ailleurs, notamment dans la capacité à affronter les problèmes que nous rencontrons au quotidien et dans la façon d’y faire face.
Le Panama et le Paraguay occupent la tête du classement avec le Salvador, le Venezuela, ou encore le Costa Rica.
Si les habitants d’Amérique Latine sont très fiers de ces résultats, certains expliquent cela par l’habitude fondamentale de se concentrer sur des sources d’énergies positives comme la famille ou la religion.
Car si là-bas la conjoncture économique n’est pas aisée, les habitants semblent avoir conscience des valeurs à suivre, mais aussi des nombreuses ressources naturelles du pays et ses beautés.
L’objectif d’une telle enquête ? Suivre la courbe du bonheur des populations afin d’en tirer les conclusions économiques et matérielles qui s’imposent. Une organisation mondiale a récemment créé un indice de bien-être permettant d’évaluer la qualité de vie des habitants de chaque pays. Une façon comme une autre de s’attaquer aux problèmes de morosité qui sont parfois à la base des fluctuations économiques d’un pays.


Pour l’heure, l’Amérique Latine est donc la destination principale pour les optimistes du monde ! Et si on prenait exemple ?

1 commentaire:

Anonyme a dit…

La foi rime-t-elle toujours avec la joie ?

La confiance et le réconfort qu’apporte la foi intensifient-ils l’amour de la vie ? Enquête auprès d’hommes et de femmes de différentes traditions spirituelles.

« Ma joie de vivre en tant que croyante vient du sentiment d'être reliée à l'inconnu, à l'inimaginable. Quand je suis en contact avec cette dimension, c'est comme si j'étais » augmentée, c'est un état de dilatation de l'être. La joie est parfaite parce que, dans ces moments, la séparation n'existe plus, âme, corps et esprit ne font plus qu'un. Je me sens alors faire partie d'un grand tout qui me dépasse. Dans l'islam, il y a un mot pour traduire cet état : tawakkul, l'« abandon ». « C'est dans cet abandon confiant que ma joie naît et grandit. » L'écrivaine Karima Berge questionne son identité de femme française et orientale, mais aussi sa relation à la foi et à l'islam. Une relation faite, donc, de confiance et d'abandon. Pour Pauline Bebe, rabbin, « la joie est liée à la confiance en des temps meilleurs. " Horizon " est en hébreu la racine du mot « espoir »… La joie, c'est la confiance en ce qui est en train de croître et qui fructifiera.

L'amour des autres

S'abandonner en confiance non pour se blottir dans une position infantile, mais au contraire pour se fortifier et ne pas se laisser réduire par la peur : c'est la posture qui caractérise les croyants. Patrice Gourrier le constate dans sa double pratique de prêtre catholique et de psychologue. « Le croyant, dit-il, tire sa joie de la rencontre intérieure avec Dieu, cette joie le fortifie, car elle n'est pas conditionnelle, elle n'est pas tributaire des circonstances extérieures. En tant que psychologue, je remarque que ceux qui ne vivent pas que dans la seule dimension matérielle s'en sortent mieux dans les épreuves et sont moins sujets à l'amertume. »
Éric Rommeluère, enseignant dans la tradition zen, a vécu la joie spirituelle dans la maladie. « On m'avait annoncé que la pathologie dont je souffrais était mortelle dans 5 % des cas. J'étais relié à des machines, je ne pouvais plus bouger, et pourtant, c'est dans cet état que j'ai pleinement vécu le dharma, l'enseignement de Bouddha. En moi, tout était exactement à sa place, j'étais dans une joie profonde. Je me suis dit : « Si je suis comme ça au moment de ma mort, je n'aurai pas passé mon temps en vain. » Pour Alain Durel (5), philosophe de confession orthodoxe, la source de la joie de vivre se trouve « dans ce triomphe de la vie qu'est la résurrection. Pour l'orthodoxie, il ne s'agit pas seulement de l'espérance d'une vie future, mais de la certitude que le royaume des cieux est déjà secrètement présent ».
Le sentiment d'être relié à plus grand que soi est la source d'une profonde paix intérieure, mais aussi celle d'un émerveillement nourri de gratitude. « Devant une fleur ou un arbre, mon père disait le miracle de Dieu », confie Karima Berger. Quand je me sens reliée, je vis le même émerveillement en traversant le parc pour aller travailler. »

Un émerveillement quotidien

Pour Pauline Bebe, « la joie se cultive en vivant l'émerveillement au quotidien. Dans le judaïsme, on prononce des bénédictions à toutes les occasions : quand on mange le premier fruit de l'année, quand on voit la mer… La bénédiction est un remerciement, un acte de gratitude qui entraîne la joie. Mais cette joie n'est pas égoïste : elle englobe, en pensée, ceux qui n'ont pas la chance de participer à cette expérience heureuse. » Pour les orthodoxes, « la joie est l'art de vivre au présent, elle implique de mourir au passé, développe Alain Durel. Cela demande d'entretenir l'esprit de vigilance, d'attention à ce qui est. En soi et autour de soi. Le présent est tellement intense, qu'il n'y a pas besoin de lui ajouter des choses.
Flavia Mazelin Salvi d’après Psychologies