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vendredi, décembre 21, 2012

Le chemin du retour : la journée des baisers

Le chemin du retour allait me fournir des champs d'expériences diverses.
A vrai dire je crois que c'était un test .
D'abord il y a eu la journée des bisous
la journée du coeur
la journée des cimes .
C'était le jour de mon départ d'Ushuaia
Donc le mercredi 19

Qaund j'ai quitté l'hostal  vers 11H les femmes de ménage s'étaient alignées à ma porte pour m'embrasser .
C'était très émouvant et surprenant parce que c'était de vraies accolades et de gros baisers comme seul Michel à ma connaissance savaient en donner .  Des baisers qui vous soulèvent de terre et vous donnent de la force .
Quand je suis arrivée à la réception j'ai eu mon lot de baisers aussi , la patronne et son fils Lucas m'ont tendrement serrée dans les bras .

Le chauffeur de taxi est arrivé pour me conduire à l'aéroport proche
Il avait neigé fort la nuit précédente  et donc le décor était particulièrement réussi  car le vent avait chassé le gris .


Il m'a expliqué que l'aéroport de Ushuaïa  était neuf  inauguré en 1995 et l’œuvre d'un architecte uruguayen Carlos Oto. Qu'il a été construit pour remplacer le premier aéroport conçu pas les ingénieurs de l'armée  qui s'étaient complètement plantés. D'abord la piste de 1500m seulement  était trop courte et donc il est arrivé par 2 fois que des Boeings atterrissent dans le canal ! Une autre fois un autre avion a pris un coup dans l'aile sur la montagne trop proche. De plus, la piste était construite contraire aux  vents dominants si forts par ici  ce qui déportait les engins. ( AH ! L'armée ! Faut -il  penser  au ras de la casquette  ! ). On peut  comprendre que même pour  se diriger vers une croisière en Antartique les touristes hésitaient à atterrir ici.

Le nouvel aéroport est construit en harmonie avec les vents dominant et sa piste mesure 4500M ce qui permet aux Boeing 747 d'atterrir. Le Concorde s'y est posé 2 fois.
C'était un homme d'une cinquantaine d'années que je ne connaissais  pas mais il y avait une forme d’affinité et nous devisions donc gaiement.
Arrivé à l'aéroport il m'a prise dans ses bras et m'a plaqué sur la joue un baiser très ému .

Je me suis dit que ce ne pouvait être mon gros nez et mon visage ridé qui m'attiraient cette soudaine sympathie générale et que peut être le travail intérieur que je venais de faire les jours précédent se voyait sur mon visage finalement.
la chaleureuse charpente de l'aéroport .

A l'intérieur de l'aéroport  (5500m carrés sur un seul niveau ) j'ai demandé au garçon du bar combien  me coûterait une mini bouteille de vin  (17cl5) car il ne me restait que 4000 pesos chiliens
- 5000 pesos me dit-il
-Et un verre ?
- 3000.
alors je vais prendre una copa (un verre) de vino tinto, dis-je
Vous avez raison me dit-il car je vais, parce que c'est vous, verser la bouteille entière dans votre verre de toute façon.

Comme je dégustais mon Malbec, un couple s'installa près de moi. C'était  un couple de canadiens qui revenaient, émerveillés, d'une croisière en Antarctique (celle là même que j'aurais voulu faire si les 10 jours ne coûtaient pas 6000 euros) et voilà qu'ils me font partager leurs meilleures photos !





absolument fantastiques ( ils m'en enverront d'autres ). Et ce fut un cadeau en soi  au point que je décidai que OUI . dès que je peux je le ferai ce voyage là ! Il est, comme ils m'ont dit "une expérience qui vous change une vie - Il y a vraiment un avant et un après ". Tant est grand le silence et prégnante la pureté.
Ils rentaient par Buenos Aires. Quand il se sont levés la femme m'a soudain demandé si ils pouvaient m'embrasser et à leur tour ils m'ont enlacée et embrassée : nous  en voilà donc au 8ème baiser de la matinée. Évidemment de baiser en baiser je suis de plus en plus radieuse et radiante je suppose .

Nous avons embarqué sur  l'avion d' Aerolineas Argentinas pour le vol Ushuaïa -Buenos Aires.




Et là je me suis trouvée placée près d'une jeune fille qui avait besoin de parler
et qui quand nous nous sommes séparées m'a demandé elle aussi si elle pouvait m'embrasser : 9ème baiser...
C'est  donc ce que j'appelle la journée des baisers.

J'avais le cœur léger. Je me sentais transportée par autant de manifestations d'amitié. Et je savais profondément qu'ainsi EST la vraie vie. Qu'ainsi nous devrions tous être les uns avec les autres. Ouverts , généreux , reconnaissants. Aimables et aimant.


Pour ajouter à mon bonheur il y avait dans le ciel un arc en ciel  qui se levait tout droit comme un pilier de joie... Life is good .


1 commentaire:

Régis et Tarteen a dit…

Nous y ajoutons nos baisers n'étant pas surpris que l'on ait envie de t'embrasser ! Tes rides sont les sillons de ta bienveillance et la jeunesse irradie de tes yeux. Les
visionnaires de passage ne s'y
trompent pas !
Toute cette affection est la bouée de sauvetage de ton voyage !
Que nous te souhaitons serein malgré les orages...