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dimanche, mars 11, 2012

Sage et joyeux Salomé



Nous sommes dans une folie relationnelle qui fait que les personnes qui sont les plus proches de l’enfant, ses parents, tolèrent peu que celui-ci dise ce qu’il ressent. Laisser l’enfant s’exprimer, c’est sans doute remettre en cause des conventions sociales, mais c’est gagner en échange une plus grande liberté. Freud nous avait appris que le traumatisme le plus violent n’était pas l’évenement lui-même, mais le silence gardé autour de lui. Toute sa vie on en garde la blessure secrète. Oser, il faut oser dire.

Je me bats pour une plus grande qualité d’être au niveau du quotidien. Tant de gens souffrent de terrorisme relationnel. Les journaux parlent du terrorisme politique international, mais ne mentionnent jamais le terrorisme qui est autour de la table de la vie familiale, dans le lit conjugal ou dans la voiture qui descend vers les vacances. Il est fondé sur l’imposition de nos désirs et de nos peurs à l’autre.

La maman qui agresse son enfant parce qu’il n’a pas mangé ses trois tartines le matin avant de partir à l’école, avec beaucoup d’amour et de souci, oublie que les enfants ne sont pas là pour satisfaire ses désirs ou ses peurs. Quand nous aimons quelqu’un, nous voulons qu’il soit "ceci" ou "cela", et c’est là une violence épouvantable dont personne ne parle. La vie quotidienne est une projection à la fois subtile et violente de l’ensemble de nos désirs et de nos peurs sur ceux que nous aimons. Nous voulons qu’ils rentrent dans nos projets de vie et ainsi nous les privons de leur parole...


Pour exister il nous faut sortir du "ventre", de nos peurs, de nos principes, de nos fidélités. C’est le chemin de l’initiation qui rejoint le creuset universel que les sages orientaux connaissaient bien avant nous. Toute la démarche de notre culture occidentale est tournée vers la conquête, la maîtrise de l’extérieur, alors que la pensée orientale elle, a orienté sa démarche vers l’intérieur.
L ’homme occidental pourrait devenir universel dans la mesure où il tenterait de "rapprocher". Les scientifiques commencent à le dire : il existe des réseaux de communication qui sont incroyablement puissants mais auxquels on n’a pas accès car nos sens ne sont pas encore éveillés. Un jour nous parviendrons à cet éveil des sens qui permettra la communication avec l’infiniment grand, comme c’est le cas déjà dans l’infiniment petit de nos cellules.
La dernière aventure à vivre est celle de la communication car nous passons à côté de la vie si nous ne savons pas nous relier à cet être universel qui est le "Divin". Certaines expériences sont des déclics qui abolissent notre surdité et ouvrent l’accès à une autre connaissance, à une autre énergie qui nous relie à plus grand que nous.

Jacques Salomé

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