Translate

mardi, mars 20, 2012

Deux ans après , toujours


 Deux ans après bien sûr beaucoup a été fait –mais j’ai presqu’envie de dire : à quel prix ? J’ai lu beaucoup de journaux et parlé a beaucoup de jeunes. Les échos se ressemblent.    Les gens sont venus aider  du monde entier non sans réclamer pour beaucoup d’être logés correctement Certains salaires dont on m’a donné les montants défient  l’imagination. Les étrangers viennent avec leurs façons de faire et imposent une vision de la reconstruction  avec laquelle  les Haïtiens éventuellement  ne sont pas d’accord. Le gouvernement ne semble pas proposer de projets précis alors les fonds restent bloqués. Tout est à faire et pourtant les jeunes sont oisifs : ils ne sont pas formés et dans l’ensemble dégoûtés des salaires misérables  qu’on leur propose pour leur travail de nègres, et la difficulté même de trouver du travail car si tu ne fais pas partie du cartel ou  de la famille de l’employeur tu as bien peu de chances que tes mérites soient reconnus  Alors beaucoup  préfèrent « attendre ». «  Mais attendre quoi ? ai-je demandé 10 fois. Que Jésus s’en mêle je suppose. Qu’il prenne les rênes du pouvoir. Qu’il soit le Christ Roi glorifié sur chaque boutique, chaque tap -tap .Attendre que quelque chose arrive, que quelque chose enfin change. Ou alors attendre en courbant l’échine la vie éternelle promise par les Eglises qui n’ont certes pas pousser  les esclaves à la libération.

Aucun commentaire: