Rodrigues

 A 650 kms NE, Rodrigues , 16 fois plus petite   (18km sur 8) , apparut au bout d’une heure et demie de vol comme un autre petit miracle .  Un joyau perdu au milieu de l’Océan Indien , presque en son centre ; une perle sertie dans un lagon turquoise deux fois plus grand qu’elle  découverte en 1528 par un pilote portugais Diégo Rodrigues  qui lui laissa son nom sans m^me y faire relâche …Les Hollandais s’y arrêteront le temps de remplir leurs cales de tortues avant de la laisser à sa solitude quand ils eurent fini de la dé-tortu-er ! Il fallait une âme de Robinson pour s’y installer. C’est ce que fit François Leguat ruiné par l’édit de Nantes déçu par les hommes , fit avec 7 compagnons ! Le 1^er mai 1691 il débarqua à Rodrigués et en tira un formidable recit sous le titre « les Naufragés de Dieu «   Au bout de 3 ans ils regagnèrent Maurice sur un radeau et l’île fut à nouveau plus ou moins inhabitées si ce n’est par les pirates de passages ou les marins abandonnés sciemment par leur capitaine  . En 1735 Mahé de la Bourdonnais y envoya un détachement pour assurer l’approvisionnement en tortues des iles de France et de Bourbon . En 1760 on prèlevait environ 13000 tortues par an à nouveau et environ 30 personnes vivaient en permanence sur l’île . Il y a 42000 âmes aujourd’hui et une grande floppée de descendants de bretons- des Legoff, des le Gall, des Bourhis - qui vivent sur cette île  d’origine volcanique  . Le  relief plissé,  ponctué de cultures en terrasses est d’une grande beauté et ses plages désertes  de sable fin  bordé par un immense lagon aux bleus camaïeu nous ferait bien croire que le Paradis s’est déplacé et s’est rapetissé ( exit, pour le moment , les adams et  èves en inauthentiques  ), comme pour mieux ramasser sa  pure beauté   pour notre grand bonheur