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vendredi, juillet 06, 2012

L'Adieu de G.G.Marquès







Texte d'adieu par Gabriel Garcia Marquès ????

Si pour un moment Dieu pouvait oublier que je suis une marionnette de chiffon et me donner en cadeau une parcelle de vie, j'en profiterais le plus possible.
Je ne dirais probablement pas tout ce que je pense mais, sûrement, je penserais tout ce que je dis.
Je donnerais une valeur aux choses, non pas pour ce qu'elles représentent, mais plutôt pour ce qu'elles signifient.
Je dormirais peu, je rêverais davantage, sachant que pour chaque minute pendant laquelle nous fermons les yeux nous perdons soixante secondes de lumière.
Je marcherais alors que les autres s'arrêtent ; je me réveillerais quand les autres s'endorment.
Si Dieu me faisait cadeau d'un petit peu de vie, je m'habillerais simplement, je m'allongerais à plat ventre sur le sol mettant à nu, non seulement mon corps mais aussi mon âme.
Aux hommes je prouverais combien ils se trompent en pensant qu'ils cessent d'être amoureux en vieillissant, sans savoir qu'ils vieillissent quand ils cessent d'être amoureux.
A un enfant je donnerais des ailes, mais je le laisserais apprendre à voler tout seul.
Aux vieux j'apprendrais que la mort ne vient pas avec la vieillesse mais plutôt avec l'oubli.
J'ai tant appris de vous, les hommes...
J'ai appris que tout le monde veut vivre au sommet de la montagne sans savoir que le vrai bonheur est dans la manière de l'escalader.
J'ai appris que lorsqu'un nouveau-né serre pour la première fois dans sa petite main le doigt de son père il le garde attrapé pour toujours.
J'ai appris qu'un homme a seulement le droit d'en regarder un autre en bas quand il faut l'aider à se relever.
Il y a tant de choses que j'ai pu apprendre de vous !
Mais réellement peu me serviront parce que, quand elles seront rangées dans cette valise, malheureusement, je serai en train de mourir.
Dis toujours ce que tu ressens et fais ce que tu penses.
Si je savais qu'aujourd'hui ,c'est la dernière fois que je te vois t'endormir, je te serrerais fort dans mes bras et je prierais le Seigneur de pouvoir être le gardien de ton âme.
Si je savais que ce sont les dernières minutes que je te vois, je te dirais "Je t'aime" et j'ignorerais le fait que tu le sais déjà.
Il y a toujours un lendemain et la vie nous donne une autre opportunité de bien faire les choses; mais si je me trompe et que ce jour-ci est le seul qui nous reste, j'aimerais te dire combien je t'aime et que je ne t'oublierai jamais.
Le lendemain n'est assuré pour personne, jeune ou vieux.
Aujourd'hui ce peut être la dernière fois que tu vois ceux que tu aimes.
N'attends donc pas davantage, agis aujourd'hui parce que demain n'arrivera peut-être jamais et que sûrement tu regretteras le jour où tu n'as pas pris le temps d'un sourire, d'une étreinte, d'un baiser et où tu as été trop occupé pour leur adresser un ultime souhait.
Garde auprès de toi ceux que tu aimes; dis-leur à l'oreille que tu as besoin d'eux; aime-les et soigne-les bien ; prends le temps de leur dire "je te comprends", "pardonne-moi", "s'il te plaît", "merci" et tous les autres mots d'amour que tu connais.
Personne ne se souviendra de toi pour tes pensées secrètes.
Demande au Seigneur la force et la sagesse de les exprimer.
Démontre à tes amis et êtres chers combien ils comptent pour toi.
 – avec Christine Theracoach.






P.S

Le célèbre écrivain colombien Gabriel García Márquez nie avoir rédigé un texte circulant sur le Net, dans lequel il disait "au revoir à la vie".
"La seule chose qui me préoccupe est que l’on croit que j’ai écrit un texte aussi mauvais." L’écrivain colombien Gabriel García Márquez, prix Nobel de littérature en 1982, a été obligé de rencontrer les journalistes du quotidien El Tiempo, le plus important de Bogotá, pour démentir avoir rédigé un testament en ligne. Intitulé La marionnette, le texte, dans lequel celui qui se faisait passer pour l’auteur de Cent ans de solitude expliquait qu’il était en train de mourir, a été publié sur les sites de la quasi totalité des quotidiens latinos. Un dernier au revoir online en quelque sorte. "Gabo", qui dirige l’hebdomadaire Cambio, en a profité pour lancer le premier des trois tomes de ses mémoires. L’auteur de ce faux testament en ligne serait un jeune mexicain en mal de reconnaissance. Mais les journalistes colombiens ont-ils rencontré le vrai Gabo ou un sosie ?

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