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lundi, septembre 07, 2009

Ma cousine, encore






"Il se produit également une chose étrange quand on vieillit. La plupart d'entre nous voit moins bien de près, contrainte à porter des lunettes pour... lire. Et pourtant ! L'acuité du regard intérieur se précise, comme si en entrant dans la lumière qui n'a cessé de tourner autour de nous, aux différents âges de la vie, nous devenions la lumière. Elle nous "englobe", littéralement. La vision que nous avons du monde, de l'existence, fusionne avec un nouveau sens... est-ce le bon ? Est-ce la mort qui vient à notre rencontre ou est-ce nous qui allons vers elle ? Cette rencontre effaçant la nécessité -indispensable au corps, désormais - de voir les choses de près devient inutile pour l'esprit parce que, tout simplement, on s'élève. Au dessus de toutes les futilités, du mensonge des apparences. Alors, nous n'avons plus besoin de lire. Nous sommes la lecture.
(
Martine Fève.)

Ces pensées m'arrivent ce matin alors que (télépathie oblige!) je me faisais des réflexions du même ordre songeant comment l'on peut s'ouvrir à la lumière nouvelle ou plutôt comment on peut s'offrir nouvellement à la lumière, qui en effet finit par nous englober avant de nous gober ! De la lumière, davantage de lumière, davantage de lumière . Y a -t il jamais une fin à cette aspiration ? En tant que mystique, je choisis la façon proposée par le Christ qui dit "Je suis la lumière du monde ...Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres mais aura la lumière de la vie ". Cool , c'est une indication . Encore faut-il pouvoir suivre ! Plus on peut suivre de près ,plus la lumière est claire , ça je l'ai expérimenté . Je compte donc, en bonne suiveuse, voir la lumière grandir jusqu'au moment du passage quand c'est elle qui m'accueillera de l'autre côté du tunnel .Il me semble que quand on en arrive à cette extrémité il se produit ce changement de conscience vers lequel on va à tâtons tant que le mental est distrait ...mais qui doit être quand la surface craque , une inondation de lumière, un flash de vraie vie..
En attendant, comme Martine , profitant de celles que je porte sur le nez, je vais poser mes lunettes intérieures sur la bonne étagère de la sérénité .

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