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jeudi, juillet 27, 2006

Soirée à poindimie

26 juillet 06

Nous voilà que Sophie et moi à Poindimié, acceuillies à nouveau par la famille Briggy ! Dîner d’un excellent lapin au cidre sur la terrasse dans le vent . On comprend mieux pourquoi les militaires exigent qu’aucun papaier ne traîne sur les bureaux au cas où…se déclancherait un cyclone !!!! Conversation passionnante et passionnée sur les mérites et les difficultés du métier d’instituteur. A l’heure du dessert entre le crumble de fruits rouges et la tarte meringuée au citron, Isabelle a lu la lettre qu’Albert Camus adressa à son instituteur : monsieur Germain. Je vous la recopie pour le plaisir, de même que je recopierai un bout de lettre du dit instituteur pour l’émotion qu’elle a levée en moi :

19 novembre 1957

Cher Monsieur Germain

J’ai laissé s’éteindre un peu le bruit qui m’a entouré ces jours-ci avant de venir vous parler un peu de tout mon cœur. On vient de me faire un bien trop grand honneur que je n’ai ni recherché ni sollicité. Mais quand j’en ai appris la nouvelle, ma première pensée, après ma mère, .a été pour vous. Sans vous, sans cette main affectueuse que vous avez tendue au petit enfant pauvre que j’étais, sans votre enseignement et votre exemple, rien de cela ne serait arrivé. Je ne me fais pas un monde de cette sorte d’honneur, mais cela est du moins une occasion pour vous dire ce que vous avez été et êtes toujours pour moi et pour vous assurer que vos efforts, votre travail et le cœur généreux que vous y mettiez sont toujours vivants chez un de vos petits écoliers qui, malgré l’âge, n’a pas cessé d’être votre reconnaissant élève. Je vous embrasse, de toutes mes forces, Albert Camus

Je crois durant toute ma carrière, avoir respecté ce qu’il y a de plus sacré dans l’enfant : le droit de chercher sa vérité. Je vous ai tous aimés et je crois avoir fait tout mon possible pour ne pas manifester mes idées et peser sur votre intelligence …. ( Louis Germain à Camus le 30 avril 59)
J’admire tant les instituteurs que j’en ai versé une larme de bonheur. Et vous qu’écririez –vous ou qu’avez-vous écrit ou qu’allez-vous écrire à votre professeur préféré ? J’ai longtemps sans succès recherché un professeur de français que j’ai eu le bonheur d’avoir au lycée de Lorient de 1958/59. Je voulais la remercier cette Mademoiselle Estève, de nous avoir permis une heure entière de pleurer, que dis-je ? De hurler ! Affalées sur nos pupitres ! Je voulais la remercier de nous avoir permis de faire ‘
en une heure (historique et hystérique !) notre deuil de… James Dean. Elle était tout simplement géniale.
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So there we went and visit again our superwoman Isabelle ,and her wise husband Paulo , their family and friends ! It is a bit of paradise over there you know
There we had a wonderful dinner with rabbit cooked in cider!!!And a great conversation about the wonderful work of teachers . In France a book was printed with letters adressed to primary teachers, after 50 years sometimes, we read parts of it and myself was remembering Mademoiselle Esteve, a teacher I had in Lorient when I was 15. I would like to thank her to day for allowing us the day James Dean died to scream and cry and fee devastated as if he was our personal and only lover to be for a whole afternoon !!!!!

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