Ma Margot

Et voilà ma Margot, que j'étais allée voir en juillet avec ma mère et Marie (voir le blog du 23), s'est envolée ce matin vers d'autres cieux. Elle sait maintenant d'où elle est que je n'ai jamais perdu une miette de l'amour qu'elle m'a donné lorsque j'étais enfant et que je passais mes vacances chez elle, enfin chez ses parents.  Elle était ma maman des vacances. Nous trayions les vaches et nous allions aux champs ramasser les pommes de terre et les haricots verts. Nous faisions le beurre. Elle me laissait lècher la crème. Nous marchions sur la grève pour aller aux Pardons. Nous nous bourrions de gâteau breton. La plage n'était qu'à 200 mètres  mais nous n'y allions que le dimanche une heure... Plus tard, beaucoup plus tard - j'avais déjà plus de 17 ans - elle et son merveilleux mari René ont eut "les jumelles". Qui devenaient les petites soeurs de Marie Thérèse, la petite fille qu'elle avait eue avant, décédée elle aussi, l'année dernière. Margot en a eu des chagrins ! "Aie ! Aie ! Aie !", c'était devenu son refrain. Mais je sais qu'elle a retrouvé l'allégresse de l'autre côté du chemin. Et je suis heureuse que Marie ait pu être là, fille fidèle comme toujours, à lui tenir la main. Au-delà de la fin.