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vendredi, novembre 30, 2012

Coucher de soleil ou de vie

C'est beau ici : je suis prête à y mourir à moi-même 

Si tu rencontres la mort durant ton labeur,
Reçois-là comme la nuque en sueur trouve bon le mouchoir aride,
En t'inclinant.
Si tu veux rire,
Offre ta soumission,
Jamais tes armes.
Tu as été créé pour des moments peu communs.
Modifie-toi, disparais sans regret
Au gré de la rigueur suave".

Le Marteau sans maître (extrait), 1934, René CHAR

jeudi, novembre 29, 2012

Le Kon-Tiki


LUNDI 28 NOVEMBRE 2011

L’arrivée des Rapanuis à Rapa Nui

carte_Rapa_Nui
Carte de Rapa Nui, University of Texas Libraries, 1986
Le très fameux triangle de terre, issu de l’éruption de trois volcans (Poike, Rano Kau puis Maunga Terevaka, successivement émergés de l’océan Pacifique et formant ses extrémités), est si petit et si isolé (à 2 000 km des îles les plus proches, celles de Pitcairn) qu’on s’est demandé si sa culture n’était pas sortie de l’île comme l’île l’était de la mer. Non pas finalement comme le continent perdu de l’Atlantide, mais comme un continent nouveau-né. Neuf. Bien d’autres théories farfelues ont été émises.
D’où viennent donc les Rapanuis ? Je ne résiste pas à la tentation de vous raconter l’histoire de l’ethnologue norvégien Thor Heyerdahl, qui nous donne une idée des folies qui peuvent guider les humains quand il s’agit de comprendre le monde. Sa réputation lui vient de ses nombreuses expéditions en mer, dans d’improbables embarcations. Dans les années 1940, il était absolument convaincu que le peuplement de la Polynésie s’était fait à partir des côtes sud-américaines. Il avait entendu réciter sur les îles des généalogies entières, qui toutes parlaient d’un ancêtre blanc, que l’on retrouvait au Pérou comme à l’origine des populations de ces îles. Sa théorie fut déboutée par ses congénères, qui y opposaient l’argument selon lequel il aurait été impossible de traverser le Pacifique avec les embarcations de l’époque.
Qu’à cela ne tienne, le Norvégien, moitié inconscient moitié scientifique à la foi sans faille (étrange oxymore), monte son expédition, avec cinq autres hommes, pour tenter la traversée sur un radeau de balsa (un bois particulièrement léger utilisé par les navigateurs), le Kon-Tiki. Il raconte son voyage dans L’expédition du « Kon-Tiki », du nom originel du dieu-soleil inca Virakocha, récit dont on pourra regretter au passage l’absence totale de discussions ethnologiques – si ce n’est quelques considérations sur l’île de Pâques, justement – et la surreprésentation des rencontres poissonneuses. Les curieux pourront voir le radeau en question en Norvège, au musée du Kon-Tiki d’Oslo – bien qu’à la lecture du récit de l’arrivée pour le moins fracassante de l’embarcation sur les côtes des îles Tuamotu, on suppose qu’il a dû être sinon reconstitué, du moins sacrément rafistolé. 
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Couverture de L'expédition du « Kon-Tiki » de Thor Heyerdahl, éd. Phébus
Contre toute attente, en 1947, Heyerdahl est parvenu à parcourir en 101 jours les 8 000 km séparant les côtes péruviennes des îles Tuamotu. Il avait raison : c’était possible. Le balsa sous forme de radeau permet d’affronter les vagues les plus hautes, puisqu’il monte avec elles et ne prend pas l’eau.
Et il avait tort (mais n’est-ce pas là le destin de tout scientifique, qui n’en apporte pas moins sa contribution à l’histoire des sciences) : d’après l’étude de l’outillage, des coutumes religieuses et artistiques et de la génétique, il semblerait que les Polynésiens viennent d’Océanie (le peuplement serait venu d’Asie, via la Nouvelle-Calédonie). Quant aux premiers habitants de Rapa Nui, on suppose qu'ils venaient des îles Marquises, à 3 200 km de là.
Autant  pour le Norvégien, les Rapanuis, en bons Polynésiens, n’ont donc rien d’américain. Si ce n’est qu’entre le peuplement de l'île et aujourd’hui, l’histoire a mis son grain de sel, rendant Rapa Nui… chilienne.  ( Depuis 1788/ ON SE DEMANDE ENCORE DE QUEL DROIT )


Ile de Pâques

Ce qui est émouvant ici pour moi bien plus que les Moai,  ce sont les Pascuans, les gens vivant sur l'île. des clans , des familles en réalité. Les plus vieux, ceux d'avant l'avion ' ( les années 60 )  gardent vive les traditions.
Voilà un caillou  triangulaire relativement petit : 23 ks de long sur 12 de large maxi
soit 173ks carrés, 2 fois Belle-Ile( Morbihan )  en gros. ( Puisque, Belle-Ile en Mer mesure 17ks de long sur 7 de large, 86 ks carrés), un caillou triangulaire  donc constitué de 3 volcans principaux maintenant éteints, un à chaque extrémité de l'île. Le Polke ( 3 millions d'années) le Rano Kau ( 2M 500 ans ) et le petit dernier :  le Travaka ( 300.000 ans et des poussières ). Il y a sur l'île 70 cônes secondaires.
L'île est perdue au milieu du Pacifique entre le Chili et la Polynésie Française ( beaucoup de monde sur l'île parlent un peu notre langue à cause de cette fraternité "proche" ( si l'on veut ).



"Rapa Nui (en langue rapa nui « la grande Rapa »), en Espagnol Isla de Pascua est donc une  île SUPER  isolée dans le sud-est de l’océan Pacifique, particulièrement connue pour ses statues monumentales (les moaï) et son unique écriture océanienne, le rongorongo.
L’île se trouve à 3 760 km des côtes chiliennes et à 4 100 km de Tahiti, l’île habitée la plus proche étant Pitcairn à plus de 2 000 km à l’ouest.  Sur cette île de Pitcairn  seulement une soixantaines  de personnes , descendant des révoltés du Bounty et des Tahitiens qui les accompagnaient ( = un peu plus de la moitié de  la superficie de Belle Ile )   
Rapa Nui  de forme triangulaire, d'environ 23 km dans sa plus grande dimension, couvre 162 km2. La population :  5804 habitants   au dernier  recensement il y a 2 mois  (chiliens commerçants compris )  sur l'île , 1000  Pascuans en tout sur la planète , à ce qu'on m'en a dit .. Son chef-lieu (et unique village) est Hanga Roa" où comme tout absolument tout est importé , la vie est extrêmement chère


Et il y a des gens qui vivent là, à l'ombre de sculptures monumentales, colossales ( il y en a près de 900!!!) ,longtemps dénués de tout,bien loin du cliché cocotiers,  amoureux fous de leur île si éloignée de toute terre habitée,  contents de leurs chevaux, poules, perdrix, faucons.
Je vois des hommes  ici magnifiques, avec de superbes visages,des cheveux longs, des corps musclés.( Vous aurez compris que c'est exactement mon type d'homme !!!)  Et de jolies femmes aux pommettes hautes, aux corps souples, à la peau huilée dorée  et aux yeux bridés.
 De plus en plus nourris par les "Touristes" qui viennent en masse voir les Moais! 
Et qui par bonheur, ne font que passer ! 


Il n'y avait rien ici il y a 25 ans. Pas de télé, pas de 4/4, pas de wi-fi, pas de portables et on dit que c'était un vrai paradis.Un bateau de guerre venait une fois par an porter vivres et matériel. Maintenant il y a au moins deux  bateaux tous les 2 mois  et on peut à des prix exorbitants acheter ce dont on a besoin
 sur l'île.. Encore que il n'y a pas de vrais magasins de fringues par ex,  mais comme dit Tuhi-ira , la petite fille d emon hôte Elvira ,  "ici on fait avec ce qu'on a , on use jusqy'à la corde , et puis maintenat on achèt sur intenet tu vois "  Il y avait il y a 20 ans, 2000 visiteurs par an, il y en a 50 000 maintenant. ( Alors que 10 000 serait un max pour cette petite communauté qui trouve que trop de touristes, s'ils apportent l'argent, apportent aussi délinquance, avidité, maladies, déchets, pollution etc.).
 En 1877 il ne restait que 111 habitants sur cette île  qui ont réussi à préserver leur île, leur language et leur culture  et font renaître la mémoire
Il y a pas mal d'étrangers qui vivent ici, aussi. Une vingtaine de français qui sont venus et sont restés, certains pour l'amour d'une vahiné ( j'en connais 2) ou d'un maori, d'autres pour les affaires à faire, d'autres par passion de l'île qu'ils disent paradisiaque encore. Françis, qui fait partie des amoureux et qui après avoir rencontré sa pascuane est venu ici, "tellement c'était fort", dit -il, a tout plaqué et n'a pas mis les pieds hors de l'île depuis 17 ans. Je le comprends. D'ailleurs depuis, il ne l'a pas regretté un instant.

Déjeuner du mercredi

En rentrant de l'épisode : à  cheval sur mon bidet, je me suis arrêtée au restaurant le plus près de mon temporaire logis 


Et c'était , comme tous sans doute, un restaurant avec une vue 
Construit en face d'un Moai 


Dont j'aurais pu penser à un moment qu'il s'était attablé avec mes voisins !

J'y ai commandé une tranche de thon grillé servi avec un carré de gratin dauphinois arrosé d'un verre de vin chilien. L'addition était de 36 euros  ( un prix digne d'un bon resto à Paris  , pour vous donner une idée du niveau de vie sur l'Ile. Même à Valpo j'aurais pu espérer manger la même chose pour 12 euros et sans doute aurais-je eu le même plat du jour- au demeurant délicieux - pour 6  euros ou moins dans le reste du pays) . Mais ici il n'y a pas de ports donc pas de pêche industrielle . Seulement de petites barques et des pêcheurs qui exigent qu'on y mette le prix car les acheteurs de Santiago sont prêts à doubler la mise pour ce poisson super frais et quasiment toute la pêche est exportée au Chili .

Comme je ne pouvais mettre un pied devant l'autre j'ai pris un taxi pour faire les deux mètres  qui me restaient à parcourir.. 3 euro les cent mètres...

Le silence guérisseur


Je parlais à Marine, ma fille cadette, l'autre jour, d'une semaine bénie que j'avais passée il y a quelques années en Irlande avec Quelqu'un que nous connaissions toutes les deux et qui en 7 jours n'avait pas dû me dire plus de 10 phrases.
Ça m'était arrivé une autre fois des années auparavant de passer 10 jours avec un autre homme là-bas en total silence.Ce jeune Irlandais s'était occupé de me réparer un tas de petits problèmes mais n'avait  prononcé qu'une seule  phrase, le dernier jour, en guise de merci  :
"Les gens avait-t-il dit qui ne croient pas en Dieu, n'ont qu'à venir passer dix jours ici." "


Mais lui avait une raison de se taire. Sa femme qu'il aimait, attendant un  2ème enfant de leur  meilleur ami,  mais voulait continuer à vivre avec lui et leur fils aîné...et il était venu mesurer, en silence, la force d'amour que ça réclamerait d'offrir, à cette femme, à cet ami, à cet enfant là, si il pourrait, oui ou non, les aimer, autant. ( En fait! il l'a pu ! L'enfant a plus de 30 ans maintenant ).

Mais moi et ce quelqu'un de plus récent qui ne parla pas non plus, nous étions proches. Nous étions juste bien ensemble. J'ai toujours cherché à exprimer en mots les bienfaits que j'avais retirés de cette semaine et comment dans un espace silencieux, l'amour inconditionnel avait pu si aisément fleurir et se stabiliser. Et m'avait ouvert tout un lot de possibles.


Je trouve la réponse aujourd'hui dans ce texte de  Rachel Naomi RemenH



http://www.internetmonk.com/wp-content/uploads/void-of-silence.jpeg  
  
"Perhaps the most important thing we bring to another person is the silence in us, not the sort of silence that is filled with unspoken criticism or hard withdrawal. The sort of silence that is a place of refuge, of rest, of acceptance of someone as they are. We are all hungry for this other silence. It is hard to find. In its presence we can remember something beyond the moment, a strength on which to build a life. Silence is a place of great power and healing ."


Rachel Naomi RemenH 

Traduc approx :
Peut-être que la chose la plus importante que nous puissions offrir à une autre personne est le silence en nous. Pas cette sorte de silence qui ne serait que critique retenue ou dur retrait. Mais cette sorte de silence qui est refuge, repos, acceptation de l'autre tel qu'il est. On a tous faim de cet autre silence. Il est dur à trouver. Quand il est là nous pouvons nous souvenir de quelque chose qui va bien au-delà de l'instant,d'une force sur laquelle construire une vie. Ce silence est source de grand pouvoir et de guérison.



C'est tout à fait ça. Et c'est une expérience qui ne s'oublie pas.

L'âme du Pacifique


Je n'ai jamais fait cette expérience auparavant .
Voir la mer comme si c'était le ciel lui même,
confondu non pas à l'horizon mais par la qualité éhérique de l'eau , sa légéreté.
Il semble ne pas y avoir de profondeur
Ou alors elle est si transparente qu'en même temps,translucide, elle fait miroiter des univers proches mais encore inexploités .
On a l'impression qu'on pourrait y marcher.
Le bleu est très dense.. D'un bleu inhabituel. Il n'y a pas de coraux par ici donc pas ou très peu de zones plus claires. C'est une mer mystère, comme l'île qu'elle entoure , un mystère qui à moins à voir avec le passé qu'avec le futur. Ce n'est pas en 5 jours qu je pourrai le decrypter mais ce que j'ai pressenti c'est que j'approchais non plus le corps magnifique, écumant , joueur du pacifique  mais  son essence  stable, calme, éternelle . Au delà des mots.
Il faisait quelques 25°. Ce fut une super balade finalement . Dans la tête et le coeur . Bien au-delà des douleurs.


Bécassine à Dada

Mais qu'est-ce qui m'a pris, de penser que je pouvais, à peine arrivée,
faire une balade de 4 heures à cheval quand je ne sais même pas monter ?
Ce dont le cheval s'est vite aperçu !!!
Et quand j'ai peur de galoper ( sans assurance de surcroît ) et que je ne sens pas mon pied dans l'étrier ?


La jeune Pascuane qui m'accompagnait 

Au bout de 3  heures voyant à quelle allure mon visage se décomposait, elle a préféré appeler son grand-père  pour qu'il me récupère !

Mais j'ai vu des paysages superbes 

Un bout d'Irlande, même, peut-être 

Et les 7 grands Moai redressés


Inutile de préciser que j'ai payé cher cet emballement et mon  manque de discernement
Et que les heures de trot m'ont mis les fesses en compote pour un petit moment  .
Je ne peux plus marcher
J'ai les muscles archi douloureux
Arnica bienvenu
Demain du coup possiblement je ne pourrai bouger .


Mais j'ai vu de près  le site d'Ahu Akivi ( à 10km au nord du village : c'est vous dire combien j'avais déjà trotté, un site apparemment commémoratif consacré aux ancêtres, ce serait  la représentation des 7 envoyés du roi Matu'a venus reconnaître l'île. Parmi les sept, cinq sont des frères venus des Marquises. Ils sont tournés vers la mer, c'est le seul site qui le soit.


Le site a été restauré scientifiquement dans les années 60 par un Américain du nom de Mulloy.
Mais ce n'est pas ce qui m'a impressionnée le plus. Ce qui m'a impressionnée le plus c'est l'incroyable beauté de la couleur de l'eau.


Me voici à Rapa Nui

J'étais au Chili 
J'en suis sortie 
Emigration, tampon
Je me suis retrouvée au Pérou 
Et après une nuit de complète insomnie j'entrais de nouveau au Chili 
et re-tampon 
il était 6h du matin .

Le jour se levait. .La lune pudique derrière ses  rideaux de nuages, refusait d'afficher ses rondeurs 


J'ai reconnu Marc un jeune  néo-zélandais marié ici , venu m' attendre à contre-jour



Avec comme à Tahiti la traditionnelle guirlande de fleurs .

mardi, novembre 27, 2012

Quitter Valpo

Quitter  Valpo encore ça va,
Encore que... si j'avais des jambes je me sentirais bien d'y vivre en technicolor
mais ce qui est dur c'est de quitter l'hostal  La Visita
et de laisser derrière Thibault et Anita.


Thibault, un Français super, qui travaille à l'auberge 

Et Anita , la patrone au coeur d'or , 44 ans : une merveille 

Un dernier déjeuner avec Thibault , Anita et ses filles dont l'une (celle de gauche) va sous peu émigrer au Canada
Et puis il faut bien oublier qu'ici j'ai été aussi bien que chez moi, mieux même : je n'aurai même pas à laver mes draps.
Le taxi est déjà là. Je m'en vais en bus à Santiago pour raillier  l'aéroport.
L'île de Pâques déjà me tend ses bras (de mer, ça va de soi) ...J'y serai juste pour la pleine Lune. A 6h 30 demain matin.




Sagittaire.


Sur
l'Energie de la Constellation du Sagittaire 
Pleine Lune le mercredi 28 novembre à 16 h 47  ( et je serai à l'île de Pâques )
Energie de l'art et de la créativité
ainsi que  de la Connaissance et de  la Science
  
Note-clé du signe : Je vois le but, je l'atteins et en vois un autre 




Constellation du Sagittaire 2012

L’énergie de la constellation du Sagittaire qui s'écoule jusqu'au centre de la conscience humaine,
stimule les qualités d'idéalisme et d'intuition, apportant l'équilibre. Ici, l'idéalisme se réfère à la capacité
de visualiser et d'imaginer de nouveaux buts, plus élevés.

Chaque fois que l'être humain rencontre l'influence du Sagittaire, les énergies disponibles poussent
à dépasser les objectifs précédents, avec pour conséquence la probabilité de résistances et de conflits.
Mais toute personne qui triomphe de ses épreuves, grandes ou petites, contribue au mouvement en
avant de toute l'humanité.

Chaque objectif atteint contient l’énergie d’une perspective élargie. Il constitue la nouvelle base
acquise pour concrétiser le prochain pas, le prochain objectif. Le chercheur découvre alors deux choses
en lui-même : la capacité de progresser sur la voie, et l'aptitude à créer au sens spirituel et élevé de ce
terme.

Beaucoup de gens extrêmement valeureux se perdent dans une quantité de travaux, même très
méritoires, ce qui les empêche de trouver leur ancrage et de s’y fortifier. Si c’est le cas, commençons
par renoncer, lâcher et refuser quantité de sollicitations. Car l’esprit n’est pas dispersé mais concentré,
il connaît le but du moment.

Le service à l'humanité ne se compte pas par des résultats immédiats, mais par la persévérance et
la capacité de maintenir l'ouverture de notre conscience, la faculté de travailler dans le quotidien. La
personnalité, profondément attachée à la notion de temps, aura beau protester de son impuissance
à obtenir des résultats immédiats, patience et persévérance porteront tôt ou tard leur fruits. Il faut du
courage - vu la crise globale aigüe de transformation actuelle du monde - pour maintenir avec constance
la vision du but, en n’oubliant pas cependant l'importance du travail en coopération de groupe.

Dans cette période, Il s’agit avant tout d’incarner cette flèche
Sagitairienne, filant droit vers le but, que rien au monde ne peut empêcher
d’atteindre. Apprenons à être précis dans chaque facette de notre vie,
les pensées, le discours et l'action. En permettant aux choses de rester
simples dans et autour de nous à tous moments, étendons l'impact de nos
actions.

Ainsi, on s’apercevra - si l’on souhaite voir les choses en face -, que
les multiples tâches soi-disant si importantes qui accaparaient la personnalité sont en effet secondaires.
C’est précisément dans ce vide intérieur, cette solitude tranquille, simple, que d’un coup, va apparaître
le véritable but à atteindre. Alors, bien stables, Il nous faudra maintenir la vision juste sans se soucier
de l’opinion, du soutien, ou de l’absence de soutien de ce qui nous entoure.

Ce ne sont pas les travaux accomplis qui amènent à une conscience plus élevée, mais plutôt
l’accession à un nouvel état de conscience qui permet d’envisager les actions que nous avons à
accomplir. Car en satisfaisant aux seuls désirs de la personnalité, nous pourrions tourner en rond et
œuvrer sans fin.




Accepter de n’être rien, humble, et l’accepter avec joie. Chacun peut vivre cela en lui-même, ainsi
commence la vraie liberté. Alors on agit mieux, plus aisément, juste le temps qu’il faut, et de but en
but. On se rend compte alors, mais alors seulement, que notre action va en s’élargissant parce que le
meneur en nous, c’est le maître intérieur.

Le Sentier -

lundi, novembre 26, 2012

God and Hu


study-of-an-old-man-leonardo-da-vinci.jpg
    
Friends
There was an old Taoist who lived in a village in ancient China, named Master Hu. Hu loved God and God loved Hu, and whatever God did was fine with Hu, and whatever Hu did was fine with God. They were friends. They were such good friends that they kidded around. Hu would do stuff to God like call him "The Great Clod."

That's how he kidded. That was fine with God. God would turn around and do stuff to Hu like give him warts on his face, wens on his head, arthritis in his hands, a hunch in his back, canker sores in his mouth and gout in his feet. That's how He kidded. That God. What a kidder! But it was fine with Hu.

Master Hu grew lumpy as a toad; he grew crooked as cherry wood; he became a human pretzel. "You Clod!" he'd shout at God, laughing. That was fine with God. He'd send Hu a right leg ten inches shorter than the left to show He was listening. And Hu would laugh some more and walk around in little circles, showing off his short leg, saying to the villagers, "Ha ha! See how the Great Clod listens! How lumpy and crookedy and ugly He is making me! He makes me laugh and laugh! That's what a Friend is for!" And the people of the village would look at him and wag their heads: sure enough, old Hu looked like an owl's nest; he looked like a swamp; he looked like something the dog rolled in. And he winked at his people and looked up at God and shouted, "Hey Clod! What next?" And splot! Out popped a fresh wart.

The people wagged their heads till their tongues wagged too. They said, "Poor Master Hu has gone crazy." And maybe he had. Maybe God sent down craziness along with the warts and wens and hunch and gout. What did Hu care? It was fine with him. He loved God and God loved Hu, and Hu was the crookedest, ugliest, happiest old man in all the empire till the day he whispered,

Hey Clod! What now?
 and God took his line in hand and drew him right into Himself. That was fine with Hu. That's what a Friend is for."
            
The River Why
by David James Duncan  

dimanche, novembre 25, 2012

Dimanche à Valpo


 Entre le quartier Allegre (joyeux) le quartier Conception et le quartier Bellavista ( Belle vue ) il y a ce qu'on appelle ici un "Museo à Cielo Abierto" qui peut se traduire littéralement pour nous par le "musée à ciel ouvert" créé entre 1969 et 1973 par les Etudiants de l'Institut des Beaux- Arts de l'Université Catholique de Valparaiso.




Ajoutez Tags et graffitis et ce sont des heures de bonheur.


Plus de 20 fresques colorées et excentriques s'exposent dans la rue. Certains très belles. Je ne vais pas vous les montrer toutes mais voilà celles que j'ai croisées en allant déjeuner d'un boeuf bourguignon au choux rouge, histoire de marquer le dimanche, chez le FILOU de Montpellier dans le quartier Allègre. Le dimanche ici, il n'y a quasiment personne dehors. Ça contraste avec la grande agitation de la semaine. Mais croyez moi c'est un bonheur de déambuler dans ces rues et ruelles colorées, calmes, encore  imprègnées de la fantaisie de l'artiste.
`

La Sébastiana et l'Isla Negra

La maison agrandie à partir d'une carcasse construite par Sébastian Callado que Néruda acquit en 1950  bien après la mort de ce dernier .

Le jardin de la fondation et la petite coffee shop 

Avant de rentrer, restait encore à visiter la maison que Néruda acquit dans les années 50, ici dans Valparaiso  dans le quartier Bellavista (comme à Santiago ) au sommet de la colline, sur un terrain qui donne sur la baie et offre une vue superbe.  C'est à nouveau l'escalade. La maison est à nouveau construite comme un bateau et renferme un tas de collections chaotiques ( meubles des années 50, cadeaux d'amis artistes, tableaux, cartes marines, coquillages, verres de couleur, bric à brac sympathique).

La maison voisine 

Ses voisins en avaient une plus modeste !
Neruda possédait une troisième demeure, la plus belle parait-il, sa préférée en tous les cas, son " bateau ancré sur terre", qu'il retapa et agrandit année après année et où il écrivit la majorité de ses poèmes à l'Isla Négra, à une centaine de kms au sud de Valpo. Sa tombe et celle de Matilda sa dernière épouse y sont d'ailleurs creusées :
"Mes compagnons, enterrez-moi à l'île noire, face à la mer que je connais, face aux âpres surfaces de pierre et de vagues que mes yeux perdus ne reverront jamais ".

la 3éme maison  des Néruda à L'isla Négra
"J’ai construit ma maison comme un jouet et j’y joue du matin au soir",

Et l'atelier de Pablo en bordure du Pacifique.

Déjeuner à 4 heures







Le tour de la ville en bus était prévu pour durer 4 heures. Mais le temps de voir les otaries et loups de mer, d'observer les pélicans, de grimper dans les funiculaires il en prendra 7 !!! Si bien que c'est à 4h de l'après-midi que nous avons fait la pause déjeuner dans un restaurant fameux et hors de prix de la Vina de Mar : le Calfulafquen.