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lundi, octobre 17, 2011

Rolande et moi

Nous ne nous sommes pas vues depuis 50 ans et pourtant voilà que c'est comme hier. C'est dans les yeux, les fenêtres de l'âme, que l'on se retrouve le mieux et dans les rires. Elle commence par me rappeler un souvenir pourtant d'importance qui m'avait échappé.
Quand j'étais en seconde au lycée de Lorient, pour aller danser chez Nedo un dimanche soir, avec une de nos amies - Yvette Guillemin ( Si l'un de vous la connaissait qu'il nous dise ou elle est, elle habitait Hennebont, elle a vécu en Amérique. Nous l'avons perdue de vue mais aimerions tant la retrouver ) - je fais le mur du pensionnat , c'est à dire que nous nouons nos draps pour en faire une corde de fortune qui nous permet de descendre du 3ème étage... Évidemment nous sommes dénoncées pour cet exploit, privées de sortie pour un trimestre entier et mises en quarantaine. Notre amie Rolande nous parle dans la cour. Mademoiselle Fleury, la directrice du moment (1959) la fait appeler dans son bureau :
- Mademoiselle Dion ne savez-vous pas qu'Yvette Guillemin et Anne Corrignan ont été mises en quarantaine ?
- Si Madame je le sais très bien.
- Pourtant vous avez été prise en flagrant délit de leur parler.
- Ce sont mes amies et quarantaine ou pas je continuerai à leur parler.
- Eh bien mademoiselle Dion, à partir de maintenant vous êtes aussi en quarantaine !

Croyez moi nous nous sommes rattrapées !
Ça jacte et ça jase depuis que je suis là, dans une jolie chambre au papier délicatement fleuri.
Rolande avait en plus flanquer une raclée a la fille qui nous avait vendues
Ah ! Non ! Mais !

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