« Faire naître un enfant, c'est s'inscrire dans l'histoire ancestrale, honorer le passé et ouvrir l'avenir. C'est aussi se donner le plus fort des alliés. Je ne
serais pas vraiment "vivante" si je n'avais pas vécu cette aventure. Y a-t-il plus belle création que de faire naître un être qui, à partir de vous, deviendra peu à peu lui-même ? »
« J'ai besoin des senteurs, des couleurs, de la fraternité de l'Afrique. Là-bas, la naissance est à la fois terrienne et mystique, une manière de s'inscrire dans le cycle de l'univers... Le sentiment de se laisser traverser par les grandes forces vitales qui nous dépassent. Je suis incapable de mettre le mot Dieu sur ces forces, mais je sais que nous sommes habités par une source mystérieuse qui nous dépasse. Si Dieu existe, Il est en nous, Il est même une part de nous-mêmes, la part de bonté, de compassion qu'il nous faut sans cesse faire gagner contre la mauvaise part d'ombre...
Je crois avoir aujourd'hui compris que la vie spirituelle commence lorsque l'on ose enfin entrer en résistance contre la part d'ombre qui nous empêche de choisir la vie. Oser aimer nous rend sans doute fragiles, mais cette vulnérabilité est ma force. »
Clémentine Célarié
(source : Psychologies magazine)
« J'ai besoin des senteurs, des couleurs, de la fraternité de l'Afrique. Là-bas, la naissance est à la fois terrienne et mystique, une manière de s'inscrire dans le cycle de l'univers... Le sentiment de se laisser traverser par les grandes forces vitales qui nous dépassent. Je suis incapable de mettre le mot Dieu sur ces forces, mais je sais que nous sommes habités par une source mystérieuse qui nous dépasse. Si Dieu existe, Il est en nous, Il est même une part de nous-mêmes, la part de bonté, de compassion qu'il nous faut sans cesse faire gagner contre la mauvaise part d'ombre...
Je crois avoir aujourd'hui compris que la vie spirituelle commence lorsque l'on ose enfin entrer en résistance contre la part d'ombre qui nous empêche de choisir la vie. Oser aimer nous rend sans doute fragiles, mais cette vulnérabilité est ma force. »
Clémentine Célarié
(source : Psychologies magazine)
1 commentaire:
J'adore le charisme de Clémentine Célarié.
Citation de ce 3 décembre où l'on fête les "François-Xavier".
Pour l'instant, vivez les QUESTIONS.
Peut-être, un jour lointain, entrerez-vous ainsi, peu à peu, sans l'avoir remarqué, à l'intérieur de la REPONSE."
Lettres à un jeune poète Rainer Maria Rilke 1929.
Un extrait de Lettres à un jeune poète
[...] Cherchez en vous-mêmes. Explorez la raison qui vous commande d'écrire; examinez si elle plonge ses racines au plus profond de votre cour; faites-vous cet aveu : devriez-vous mourir s'il vous était interdit d'écrire. Ceci surtout : demandez-vous à l'heure la plus silencieuse de votre nuit; me faut-il écrire ? Creusez en vous-mêmes à la recherche d'une réponse profonde. Et si celle-ci devait être affirmative, s'il vous était donné d'aller à la rencontre de cette grave question avec un fort et simple "il le faut", alors bâtissez votre vie selon cette nécessité; votre vie, jusqu'en son heure la plus indifférente et la plus infime, doit être le signe et le témoignage de cette impulsion. Puis vous vous approcherez de la nature. Puis vous essayerez, comme un premier homme, de dire ce que vous voyez et vivez, aimez et perdez. N'écrivez pas de poèmes d'amour; évitez d'abord les formes qui sont trop courantes et trop habituelles : ce sont les plus difficiles, car il faut la force de la maturité pour donner, là où de bonnes et parfois brillantes traditions se présentent en foule, ce qui vous est propre. Laissez-donc les motifs communs pour ceux que vous offre votre propre quotidien; décrivez vos tristesses et vos désirs, les pensées fugaces et la foi en quelque beauté. Décrivez tout cela avec une sincérité profonde, paisible et humble, et utilisez, pour vous exprimer, les choses qui vous entourent, les images de vos rêves et les objets de votre souvenir. Si votre quotidien vous paraît pauvre, ne l'accusez pas; accusez-vous vous-même, dites-vous que vous n'êtes pas assez poète pour appeler à vous ses richesses; car pour celui qui crée il n'y a pas de pauvreté, pas de lieu pauvre et indifférent. Et fussiez-vous même dans une prison dont les murs ne laisseraient parvenir à vos sens aucune des rumeurs du monde, n'auriez-vous pas alors toujours votre enfance, cette délicieuse et royale richesse, ce trésor des souvenirs ? Tournez vers elle votre attention. Cherchez à faire resurgir les sensations englouties de ce vaste passé; votre personnalité s'affirmera, votre solitude s'étendra pour devenir une demeure de douce lumière, loin de laquelle passera le bruit des autres.
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