Ce qui me touche ce sont ses mains
Ces fidèles compagnes depuis toujours
92 ans qu'elle s'en sert tous les jours
Elle les a encore belles, douces et bien soignées.
Je me souviens de leur chaleur sur ma peau d'enfant
De leur agilité, de leur dextérité, de leur talent
De leurs chaleureuses et réconfortantes poignées
Mais ces mains là si elles ont travaillé, caressé, massé
Nettoyé, rangé, déballé et compté
Si elles ont accueilli
Elles ont surtout écrit
D'une écriture ronde, généreuse, déliée
Des lettres d'amour et d'amitié
Des mots compatissants, des mots aimants
Des phrases "élevées" à relire, à garder
Lorsque j'étais en pension enfant, elle m'écrivait souvent
Si elle n'avait pas le temps
Elle m'écrivait en grand :"Je t'écrirai demain. Maman"
Le lendemain j'avais la même lettre !
"A demain "...
Ces deux mains ont laissé néanmoins dans mon cœur
Un parfum de douceur.
C'est à moi aujourd'hui - ou demain ! -
De les entourer de mes déjà vieilles mains...
Qui à leur tour ont pansé, cuisiné, repassé, touché, réconforté, aimé,
Écrit aussi
Ainsi sans faute de génération en génération les mains des mères
Témoins de vies entières
Transmettent force et ardeur. Un vrai bonheur.
2 commentaires:
Nous avons parlé, Claudie et moi, de la vieillesse et je pensais ensuite au beaux messages envoyés sur le blog pour ta maman. Alors que nous restons comme des enfants, nos mères s'en vont, ou restent encore, mais toujours nous les aimons comme des petites filles. Un jour, nos filles nous aimeront ainsi. Avec juste l'impression que le temps se trompe d'époque, que l'âge est déguisé, que l'amour est définitif et qu'il n'existe pas de bornes au chemin.
Enregistrer un commentaire