Lundi je dois déménager car ma chambre sera occupée par un autre habitué qui arrivera de France. Me voilà donc en quête d’un nouveau lit. Facile. Il y a à 3 kms à Juan Dolio une petite station balnéaire bien sympathique, un hostel qui m’ira tout à fait. Le Fior di Loto. Une grosse maison Kitsch qui appartient à une superbe italienne, Mara, qui ne se contente pas de la gérer intelligemment mais passe la moitié de son temps à utiliser au mieux pour la fondation humanitaire qu’elle a en Inde, au Rajasthan, les fonds collectés en République Dominicaine. Un petit tour en guagas ( prononcez : waoua waoua ) pour 70 centimes et m’y voilà à la Bomba Schell, la station service qui me sert de repérage. Ce n’est pas que j’aime trop l’environnement ni le grand immeuble construit juste à côté qui casse la côte mais quand j’entre au Fior di Loto, tout ça s’évanouit dans le beau regard de Mara, un regard couleur mer qui dissout toute impression négative. La Fleur de Lotus est archi propre, Ganesh, Saï Baba, sont déjà là. Et j’y aurai pour 15 jours à partir de lundi une petite chambre avec un coin cuisine, une télé, un ventilo et de l’eau chaude pour moins de 10 euros par jour. J’aurai aussi de nombreuses terrasses où me prélasser, des salons où écrire et d’autres où rencontrer des compagnons de route. Cet espace délimité par des voilages blancs est celui de l’entrée. On dirait un abri pour anges de passage. Et tout ça à 50 mètres de la plage où l’on peut ramasser coquillages et galets usés et se reposer sur des troncs d’arbre lessivés par des milliers de marées…ou déguster la cuisine d’inspiration italienne de Luca’s. Et si ça ne m’allait pas, sans quitter l’Italie, je pourrais me loger, me dit Mara, au Roméo y Julietta tenue par une autre belle Italienne : Inna... De quoi vivre comme Uno Papa !
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