Je voudrais prendre le temps de voir, d'entendre et d'être pour faire la preuve que la foi attire toute sorte de miracles.
dimanche, janvier 30, 2011
Ouaga- Cotonou
Sans avoir à soudoyer le commis j'ai été, vu l'heure à laquelle je me suis pointée pour un départ à 6h, bien placée, au 1er rang derrière le chauffeur, près d'un homme d'affaire jeune qui se rendait au Bénin et voulait absolument un siège pour son précieux porte document de cuir parfaitement ciré. Il semblait connaître le chauffeur qui le lui a accordé. Me voilà donc garanti un siège entre nous non envahi par des triples fesses.
Le chauffeur m'ayant confié son oreiller j'étais on ne peut mieux parée pour l'aventure. Comme je suis la seule blanche,je ne passe pas inaperçue et chacun vient m'offrir quelques friandises ou un fruit. Que c'était beau de descendre le Bénin depuis tout là-haut ! Frontière facile à passer pour moi et pour tous en ce qui concerne passeports ou pièces d'identité, mais pas pour tous à l'étape suivante : le contrôle santé car ceux qui n'étaient pas vaccinés contre le fièvre jaune (vaccin obligatoire pour entrer au Bénin) et il y avait dans le bus une dizaine de musulmans qui ne l'étaient pas,devaient l'être ou ne pouvaient passer. Mais voilà que c'est payant : 3000 fr, presque 5 euros, alors évidemment surtout s'ils voyagent en famille les burkinabés refusent. Alors que faire ? Certains ont fini par dire oui. Les autres se sont enfuis, ont cavalé devant et on les a récupérés du côté béninois, sauvés pour cette fois ! Mais avant la frontière il s'était passé deux choses extraordinaires. D'abord sur la route, alors que nous avions dépassé Fada de 30 kms il y avait nos trois cyclistes préférés suant sang et eau sous leur casque qui pédalaient en direction de Cotonou... C'était super. Le chauffeur,sur ma demande, a klaxonné joyeusement, on les as applaudis et acclamés ! Bien que les gens ne comprennent pas bien à quoi, à qui ces 28000 kms d'Afrique à vélo sous un soleil de plomb pouvait servir ! Un peu plus loin une horde d'éléphants sauvages se baignaient dans une large rivière ombragée. C'était splendide à voir : du safari comme je les aime. J'étais tellement émue que je n'ai pas songé à ajuster l'objectif ! J'espère que nos Fausto Copi les aurons vus aussi à une heure près.A chaque pause- pipi j'ai du mal à me convaincre que je pourrais - comme les autres soulèvent leur jupe - baisser culotte sur le bord de la route devant les voyageurs mais je ne m'y résous pas. Il me faut chercher un abri. Avec les herbes rases ce n'est pas facile. Alors je "tiens" des heures ! Heureusement ici on s'est arrêté pour acheter des ignames et moi je suis allée me cacher la -haut, derrière la maison basse et chaumée. Dur pour le pied d'y grimper.
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