En 1861, un génial serrurier parisien eut l’idée de monter des pédales sur une roue et la draisienne devint bicyclette...
Depuis longtemps, la charrette savait associer deux roues sur un essieu sans poser de problème de stabilité. Mais accoupler deux roues l’une derrière l’autre, comme on le fait sur un vélo, relève d’un équilibre audacieux.
Après quelques essais craintifs, tout débutant comprend assez vite que la confiance vient en roulant. Notre bicyclette moderne repose sur l’alliance de deux roues indépendantes qui unissent leur destin. La roue avant pivote et s’oriente à volonté, tandis que l’arrière évolue à l’allure souhaitée par le pédalier.
La première ne peut avancer sans l’accord de la seconde. Et la seconde ne peut choisir son orientation sans le consentement de l’autre.
Descente et vitesse donnent une grande sensation de plaisir et de liberté. A condition de rester vigilant. Plus l’allure est rapide, plus l’entente et la complicité sont nécessaires. Si l’un des pneus vient à percer, ; l’autre ne peut ignorer l’incident, ni les soins indispensables à prodiguer. Les jantes sont portées depuis le moyeu central par des rayons. La roue rayonne, comme l’amour. Vous l’avez compris : il y a quelque chose de la spiritualité conjugale dans la bicyclette. Oui, la stabilité est un défi mais que dire du monocycle.
Oui, la cohabitation est exigeante, mais qu’espérer de la solitude.
Oui, la sensation d’indépendance est grisante, mais les joies familiales sont éternelles.......
OUI La STABILITE EST UN DEFI
Tiré de la chronique du Père Arnaud FAVART
Prêtre de la Mission de France à Boussac (Creuse)
envoyé par Martine P.
"Nous ne disposons que d'une seconde pour voler à la vie les bracelets de lumière qui tintent à ses poignets "- Christian Bobin
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire