Un dernier samedi à Capetown

J'ai déménagé ce matin. Je devais changer de chambre. Je suis de nouveau dans une chambre à deux lits et n'ai pas encore vu la tête de ma compagne de nuitées ! La rue est bruyante ici les week-end. Il semblerait que les boîtes, et elles sont nombreuses tout autour, ne ferment qu'à 4 heures du matin. Merci les boules Quiès ! C'est
le samedi idéal pour baguenauder dans les marchés africains de la ville, pour siroter, en plein soleil un ice cream soda, pour bavarder avec un irlandais employé au pub d'en face, pour aller régler au grand shopping center du Waterfront mes problèmes de chargeur du laptop qui se renouvellent...( en en trouvant un neuf !!!) et maintenant qu'il est 19 heures me voilà à nouveau branchée en wifi pour la petite récapitulation quotidienne, pendant que la batterie charge ! Chez mon copain Paul, toujours souriant derrière son comptoir.  Qu'est ce que ça fait une différence quelqu'un qui est toujours content, toujours aimable, toujours généreux avec la Granny tout au moins. C'est vrai que les grandes qualités ne coûtent rien et pourtant il faut être à même de les manifester. Elles sont donnés ici sur un mur d'école comme étant : L'honneur, la compassion, la liberté, le sens du devoir, la justice et l'Espérance. Il y avait beaucoup de groupes d'enfants noirs qui sortis des townships, dansaient en ville aux coins des rues. Entre 12 ou 20 on voyait bien que c'était les enfants d'une famille, d'un village peut-être, d'un même clan, d'un même folklore en tous les cas. Habillées de jupettes de paille ou de joncs, accompagnées par des musiciens tout aussi jeunes qui s'y connaissaient en batterie, ces jeunes filles ou petites filles dansaient magnifiquement bien , deux par deux sur le devant avec les autres qui faisaient les chœurs . Plus de batterie hélas dans la caméra. Elles avaient besoin de gagner les sous de la semaine aussi y allaient-elles de bon cœur et les touristes aussi car c'était vraiment très séduisant ! Une image qui me restera , vibrante. Je me regardais regarder et me disais que le voyage permet un nouveau regard, donne en quelque sorte de nouveaux yeux : ça doit venir du fait que le voyage nous apprend à ne pas avoir peur de la vie, à faire confiance aux rencontres, aux aventures diverses, à faire confiance au hasard, à la chance, à la beauté de la vie en soi .  Découvrir d'autres espaces donne naissance à d'autres espérances.  Il semble que c'est ce qui renouvelle le regard. On peut s'attendre à Tout alors TOUT arrive comme donné de surcroît !