Je voudrais prendre le temps de voir, d'entendre et d'être pour faire la preuve que la foi attire toute sorte de miracles.
vendredi, février 04, 2011
L'encadrement
Pour les encadrer 3 adultes seulement,par manque de moyens certainement.
Le directeur et enseignant: André Kounasso pour lequel je regrettais de ne pas avoir apporté d’auréole. Car il est évident que seul le service rendu,la justesse et la compassion le guident. Justin Nanou, un jeune homme avec le beau sourire franc d’un éducateur dévoué et Honorine Hassa enseignante aussi et radieuse Maman de tout un chacun qui n’économise pas son affection. Elle la sertpar louchée !
Une jeune fille,contre un hébergement je crois, aide à mi temps. Je n’ai fait que l’apercevoir.Il y a une cuisinière qui vient préparer déjeuner et dîner mais je n’ai vu que sa cuisine propre et ordonnée et goûté sa délicieuse cuisine. Il ne doit pas y avoir beaucoup d'enfants en Afrique de l'Ouest qui mangent 4 fois par jour : au petit déjeuner, au déjeuner , au goûter , au diner. A vrai dire je n'en ai jamais vus.
Ce midi là il y avait à manger des haricots blancs avec de l’huile légèrement pimentée et une farine à mélanger avec. J’en ai repris trois fois tellement c’était bon!Les enfants ont été servis en premier très copieusement et ont mangé sous le manguier assis sur leurs nattes. Justin a déjeuné sous le préau en les surveillant je suppose,alors qu’Honorine, André et moi partagions à côté une même table. J’avais peu de temps bien sûr et beaucoup de questions et en parlant avec André j’ai pu mieux comprendre l’importance et la beauté de leur projet et aussi les difficultés qui y sont associées.Certains de ces enfants sont sourds de naissance mais beaucoup le sont devenus après une méningite par exemple. Comment seraient-ils scolarisés? Ici on leur apprend au départ bien sûr le langage des signes puis ensuite à lire, à compter, à écrire en français. Cet été, grâce à Madame V. en grande partie du moins si j’ai bien compris, ce grand préau a été construit qui donne un bel espace de rencontres et une grande classe supplémentaire. Du coup ils n’ont plus à transformer la classe de jour en dortoir la nuit. Il y a 2 pièces et demie pour faire dormir les pensionnaires qui ont entre 5 et 13 ans. Ils dormaient par terre sur des nattes mais récemment l’Unicef a offert des lits en fer, superposables donc il y en a 6 dans le dortoir des filles et elles y dorment à 2 par lit. Ainsi que des chaises où, elles et ils, peuvent poser leurs affaires. Dortoir des filles, dortoir des garçons tout ça impeccablement rangé. Comme ma visite était à l’improviste j’en ai été d’autant plus admirative. En plus 2 autres classes et une pièce pour les professeurs et les visiteurs. Les enfants sont en uniforme pour les heures de classe,et peuvent l'enlever pendant les heures de repas et de repos. André a appelé la photographe et on a immortalisé notre rencontre et les "logs" que j’avais encore. De mon côté je prenais des photos de tous et de chacun qui posait en me faisant un des signes.Cette visite émouvante par bien des côtés m’a fait un bien fou. Vous imaginez bien que quand je suis partie,à regret,toutes les petites mains étaient en l'air.
André a partagé ses soucis nombreux bien sûr. Comme il dit son salaire peut attendre( sa femme très impliquée ici aussi, enseigne ailleurs il me semble) mais celui de ses enseignants pas,si possible. Et qu'est-ce que 20000fs mensuels?(30 euros). Quel sacerdoce! Comme ils ne reçoivent quasiment pas de subventions, c'est par une association "France Bénin", de la France principalement que vient l'argent nécessaire. Les parrainages suffisent à maintenir le programme mais le loyer -car l'endroit ne leur appartient pas - est cher et va augmenter encore. En réalité il faudrait que ce soit plus grand, qu'il y ait plus de classes. 35 enfants c'est sûr, c'est déjà bien mais il y en a à aider encore. Il y a, à Paris,en France, des personnes fiables et stables qui soutiennent ce travail. Mais les jonctions restent difficiles. Aucune complainte la-dedans. Juste la réalité des faits. Je vais par Gisèle demander à Madame V. les coordonnées de leur association et de leur compte en banque et si vous pouviez aider ces personnes si dévouées et si désintéressées ne serait-ce qu'en parrainant un enfant, vous feriez là une bien belle chose. Le travail ici c'est de l'Amour en action, je vous le garantis. Puisse Brigitte, d'où elle rayonne, veiller sur ce superbe centre qui porte son nom et honore sa mémoire .
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