La brousse

Partis dès 8heures du matin, Julien,moi,les 3 enfants et tante Alice,avec Vikos et Hélène Ekondo, les parents d’Inès,les grands parents des enfants ci-dessus-cités qui étaient passés nous chercher pour ramasser du manioc dans leur plantation. Nous pensions être de retour pour midi. Nous nous sommes arrêtés sur le chemin faire monter à l’arrière de vigoureux jeunes gens qui allaient nous aider. Hélas sur le chemin de brousse qui nous menait aux champs situés à une petite vingtaine de kms de la ville, nous nous sommes embourbés avec Christine, la vieille voiture pourtant puissante de Vikos, tellement embourbés que ca nous prendra près de 3heures pour nous désembourber. Julien fut promu maitre de manœuvre. Heureusement il y avait quelques planches à côté et un tas de gravier et surtout surtout des bras costauds pour nous aider en poussant le véhicule, en tailladant s’il le fallait la brousse sur le côté, en allant chercher de l’eau à la rivière pour le radiateur fatigué, en portant leur lot de gravier. Comme les 4 roues patinaient dans cette boue épaisse, il a fallu faire preuve d’astuces pour les sortir l’une après l’autre de leur gangue. Comme nous savions que nous devrions au retour emprunter le même chemin notre ingénieur des Ponts et Chaussés (le titre d’un jour !) prudent et efficace prépara le passage en déviant les mares, en stabilisant les planches, en gravillonnant le sol. Las ! Au retour un autre véhicule s’était bien entendu servi de notre passerelle et avait donc détruit notre plan astucieux… Nous avons bien failli nous embourber à nouveau mais grâce à l’habileté de Julien au volant après quelques glissades bien maîtrisées nous sommes parvenus, après avoir passé avec succès les nombreux trous d’eau, à regagner le goudron ! La balade a duré 8H ! Moi qui voulais descendre en bus ou en taxi brousse jusqu’au Cap, j’ai réalisé qu’en ce début de la période des pluies ce ne serait pas forcément judicieux ni même évident.