dimanche, mai 17, 2009

De Paryang à Lhatse












Nous ferions plus de 350 kms , pour dépasser Paryang et retourner dormir au Tashi restaurant où nous avions déjeuné à l’aller même si cela rallongeait notre route du jour . C’est toujours agréable d’être reçues à nouveau. Tous ces sourires tibétains réchauffent d'emblée . La soupe de yak aux pommes de terre une fois encore nous tiendrait chaud au corps et oh miracle ! nous avions une chambre avec un petit poêle qui nous a permis de nous endormir , détendues, même si au milieu de la nuit le froid était à nouveau à nous couper le souffle et qu’on hésitait à deux fois avant de se lever pour pisser dans notre seau .. Les "garçons" dormaient dans la cuisine , les veinards , le seau de crottin bien plein , la platée de viande séchée à portée de couteau, le thé au beurre salé dans un grand thermos . A boire et à manger . Vive la République. A boire et à manger, vive la liberté ! C’est fou ce qu’on s’habitue à tout et comme on se contente de peu quand on est confronté comme ça des jours durant à des conditions que parfois j’aurais qualifiées d’extrêmes et le plus souvent de très inconfortables . Ça ne nous faisait plus que rire . Le lendemain tout était blanc . Nous avions à parcourir une distance de 450 kms pour rejoindre Lahtse . Ce que nous ne savions pas encore c’est qu’après la route goudronnée que nous avons rejointe à Saga , nous allions avoir 200 kms que je ne peux même pas dire de pistes mais d’un chantier en construction boueux, imprévisible, chaotique. Les Chinois continuent la route coûte que coûte,le moins possible d’ailleurs à ce que j’ai compris, n’employant bien sûr que de la main d’œuvre locale tibétaine pour des salaires de misère. C’était assez déroutant pour le coup de voir ces gens tout faire à la main , couper la montagne en deux , faire les parpaings sur place qui un jour deviendraient les piliers des ponts, vivre dans la gadoue, travailler dans la neige sans protection particulière si ce n’est parfois un casque de chantier , habiter dans des tentes de l’armée pendant des mois et des années, bref se tuer à la tâche pour doter leur pays d’un réseau routier qui lui permet de sortir de son isolement, de s’ouvrir au reste du monde . Tanzin était épuisé par la difficulté de la conduite sur une si longue distance et même Tashi n’avait plus la force de fredonner . Nous, à l’arrière, épuisées aussi , avec cette impression que le cauchemar ne s’arrêterait jamais . Mais bientôt nous étions en ville , dans un vrai hôtel , sans salle de bains et sans chauffage mais avec une télé et un thermos d’eau chaude pour nous laver . Au coin il y avait la ‘ Lathse Kitchen ‘ qui présentait les spaghettis à la bolognaise sous leur menu cuisine de l’Inde mais ça ne fait rien, ça nous changeait des pommes de terre. L‘internet voisin finit de nous rétablir dans le monde des vivants !

We were on our way to Lhasa with the intention to cover it in 3 days . That means today we would have to drive 450 kms . That would be about 7 hours on a fine tarred road . The problem here was that between Paryang and Lathse there is no road at all but a road to be wich means an incredible site of mud, tracks, disorder, crazyness . Mountains cutting, gravels making, walls building , the work was very very impressive along 200kms . Of course the workers are local, tibetans , working for a salary of misery . Living on site in tents for months and years , working with no physical protection or so little , hamlet sometimes , no gloves and still smiling to you while freezing under the snow under chinese army's supervision ! Happily we had stopped for the previous night at the Tashi restaurant , a place we already knew and so we had a warm welcome back and even a tiny stove in our bedroom so we had a good start of sleep. Of course later, when the stove was empty we were frozen again and it is under the snow that we left early for this day trip which was going to take 11 hours finally to bring us all exhausted to Lathse where we could rest in a real hotel ( without bathroom, without hot water , but to sleep under a real quilt and close the heavy curtains after such a long journey and so many nights in freezing guesthouses make us beleive we were in a palace ! When in the Lhatse kitchen we found "spagetthis bolognaise" under the indian menu , we were not even surprised !

1 commentaire:

  1. Bonjour Anne, tout parait idéal dans le monde des lamas et du bouddhisme... ?
    Pourtant, pourtant, les gens qui viennent de massacrer 60000 personnes au Sri Lanka sont es bouddhistes... ?
    Chaque religion a sezs ombres et ses lumières...

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